` DE HENRI IV. ZLB7 i reduire peu à peu en nostre obeissance les villes et forteresses qui s’en sont distraictes et separees ; nous avons resolu de continuer et poursuivre à bon escient la reduction encommencee de nostre pro- vince de Normandie, et pour cest eflect ifespargner, non plus que nostrepersonne, aucune sorte de moyens qui soient en nostre puis- sance. A ceste cause, estant necessaire, pour l’execution de ce des- seing, recouvrer quelque bonne et notable somme de deniers, et ne pouvant en estre tant urgente necessite ou ilsagit du bien et salut commun de nos subjects, et particulierement de ceulx de nostre dicte province de Normandie, ny trouver un plus prompt _et plus asseure ` moyen de secours, que de faire vendre à perpétuité et sans rachapt quelques membres et meuues parties moins dommageables de nostre domaine de nostre dicte province, jusques à la somme de trois cens mil escuz, pour une lois payez ; nous en avons faict expedier nos lettres—patentes en formede edict, que nous vous envoyons presen- tement, et vous mandons et enjoignons tres- expàasseement que vous ayes à procedder, aussy diligemment que vous recongnoisses qu’il est ` expedient pour le bien de nostre service, à la verilicationpure et simple de nostre dict edict, sans y user d’aucun refus, longueur ou ` diflieulte, restriction, ne_ modilication, postposant et mettant en ar- riere tous les empesch emens qui se y pourroient presenter, auxquels vous debves d’autant moins vous arrester, que les occasions qui ont meu nos predecesseurs à vendre le dict domaine n’ont jamais este plus justes ny plus pregnantes que celles qui s'oH’rent à present, ou il est question de la restauration de cest Estat et liberte de nos sub- jectz contre les injustes entreprinses de l’Espaignol, leur ancien et capital ennemy. Sy, n’y faictes faulte, sur tant que vous aves le bien ` commun de ce Royaulme et vostre conservation particuliere en re- i commandation. Donne au camp de Mante, le Xllljc jour de juillet 1591 . 0 ï HENRY. [_ roman. `
