Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/473

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ltltlt LETTRES MISSIVES dant advertir tous mes serviteurs de ma venue et les mander pour mevenir trouver. lay advis que le duc de Mayenneet le duc de Lor- rainne doibvent joindre toutes leurs forces pour empescher la venue des dicts estrangers. Si ainsi est, _j’espere me rendre assez àtemps sur la frontiere pour Favoriser leur entree et combattre mes ennemys, s’iIs ont le courage de s’y opposer. J’escris au s' de Givry, qu’il de- meurepres de vous et mande tous ceulx de sa troupe qui estoient allez se raflraiscliir en leurs maisons. J’escris aussy au s" de Praslin, qu’il vienne incontinent vous trouver, et vous envoye plusieurs aultres lettres, lesquelles je vous prie faire tenir à tous mes aultres serviteurs pour se rendre incontinent pres de vous ; et parceque le rnaresclzal cl'Àu- mont m'a escrzpt qu'il vous avoit adverty qu’il estoit prés de vous venir trou- ver et joindre ses forces avec les vostres pour vous opposer aux desseings du duc de Lorraine, je luy mande que je trouve tres bon ce qu’il vous en a propose ct qu'il s’acliemz’ne pour vous venir trouver, et qu'il se gou- verne en cela selon les advis que luy donneres : remettant à vostre prudence, mon Cousin, ce que vous jugeres qui se pourra entre- prendre presentement et ce que vous aves à faire et preparer, atten- dant nia venue. J’ay cy-devant mande au s' de Sobole qu’il face tenir des farines prestes pour faire quantite de pains. Le maire de Langres m’a escript qu'il- y a au magasin de ma dicte ville trois cens muids de grain. Je vous prie donner ordre aux aultres villes de vostre gouvernement, allin que mon arm_ee, en passant, en puisse tirer des _ _ commoditez et rafiraischissemens. J’escris à mes tresoriersdu bureau de Chaelons qu’ils avent à tenir la main pour le recouvrement des deniers, desquels aves laict estat tant à Langres que aultres lieux de vostreigouvernement pour la levée des reistres et Suisses. Quant à ce que me mandes sur_la prolongation de la trqive cle Metz avec Lorrainne, s'z’l y a estéfaict quelque chose entr'eu :1: sans mon consentement et contre mon auctorité, je ne suis obligé de le tenir au prqudice de mon service. Quant aux deniers dusel qu’aves aprins estre ez mains des officiers de Nogent, si ce sont deniers qui m’appartiennent, je trouve bon que vous en servies pour l’efl’ect que me mandes. Si les dicts deniers ap-