Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/522

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DE HENRI IV." . lt93 et, pour ne mien retourner pas sans veoir les ennemys de plus pres, I hier, des l’aube du jour, je montay à cheval et me rendis avecq tout ce que _i’avois emmene quant et moy, à une bonne lieue du dict . Verdun, en esperance d’y presenter labataille. Mais comme la propo- ` sition est aux hommes et la disposition en la main de Dieu’, la pluye fut si grande et travailla tellement, par l’espace deitrois grandes heures, monarmée desjà harassée d’aultres pluycs et de deux grandes Journees passées avecq beaucoup cl`1ncommod1tez, sans apparence que tel orage se deust moderer, mais plus tost continuer toute la journee, que je leuscontrainct dienvoyer loger toutes mes trouppesen leurs quartiers ; et avec deux cens chevaulx, entre lesquels mes cou— sins le duc de Montpensier et le prince d’Enhalt 8 estoient avec vingt ou vingt-cinq Allemans, fallay a demye lieu de Verdun recongnoistre la contenance des ennemys. A’A A IDOH arrivee sur le hault d’une colline, Je veis d’assez loing environ soixante lances de celles du duc de Montemartiano, sortys, comme je crois, pour venir prendre langue et veoir 1non armée. Je feis ce que je peus pour les asseurer et pour les faire approcher davantage : je leur laissay faire la descouverte de trois hameaux _se— parez, qui estoient en la vallée d’entr’eulx’ et moy, et pour les y attirer et les engager au combat, j’envoyay les s” de Praslin, de la Curée et Largerye° avec vingt chevaulx, entre lesquelz se trouva le s' de Vaubecourtw, un des siens, et un de ceulx du s' de Brienne, avecq moires de Nevers. Mais il faut lire Sivrjy, Flandre, était le second fils de Louis d’On village sur la Meuse entre Dun et Verdun. gnies, comte de Chaulnes et d’Antoinette ` 7 ¤ Homo proponit, Deus autem dispo- de Basse, dame de la Hargerie. nit. » (De Imitatione Christi.), '° Jean de Nettancourt, baron de Vau- _ ° Ainsi écrit, pour Anhalt. Voyez ci-des- bécourt`, seigneur de Passavant, d’Autre sus la lettre du 3 octobre 1590 Il"", et la court, etc. lils de Georges de Nettancourt note 3 sur cette lettre. A et d'Anne dllaiissonville, avait été, en ° Charles d’Ongnies, comtedeChaulnes, 1573, guidon de la compagnie du comte seigneur de la Hargerie, conseiller d`état, de Brienne, avec lequel on le voit ici com- . chevalier des ordres du Roi et capitaine battre. En 1586 il commande une compa- de cinquante hommes d'armes de ses or- gnie de cent chevawlégers du duc de Lor- * dounances ;l dune famille originaire de raine, dont il était gentilhomme servant.