vostre gouvernement, afin qu'ils avent plus de moyensdestre ins-
truicts pour se rendre capables de me faire un jour service. La dame
de Cliastillon, leur 1nere, m’a faict entendre comme desjà vous leur
avés, et à elle, monstre beaucoup. d’amitié, de quoy je suis bien ayse,
m’asseurant que continuerés à les aimer et favoriser en tout ce qui
sera de vostre pouvoir. Leur pere rn’a Faict de sybonsiservices que
je m’en veus ressouvenir envers eux. Je suis venu jusques icy pour A
y recevoir le duc de Parme avec honneur ; j’espere que dans peu de
jours je. le verray, et vous manderay de mes nouvelles. le vous recom-
mande ma garnison de ma ville de Montpellier, pour laquelle je vous
ay escript plusieurs fois ; ma volonté est que les compagnies qui y
sont en garnison soyent payées au nombre porté par leurs commis-
sions ; vous en ferés donc faire l’estat : et sur `ce, je prie Dieu qu’il
vous ayt, mon Cousin, en sa saincte garde. D’Aumale, ce mf feb-
vrier.
1592. — 6 'FÉvn1Ea. - — I'“.
Orig. — Arch. de la ville de Compiègne. Copie transmise par M. le secrétaire général du dépar- _ tement de l’Oise.
A NOS CHERS ET BIEN AMEZ LES GOUVEBNEUB ET A'[`OUBNEZ' DE NOSTRE VILLE DE COMPIEGNE.
Chers et bien amez, Afin que les artilices desquels nos ennemys ont accoustumé cl’user ne puissent troubler le repos et donner peine _ à vos esprits, si vous entendés dire quelque chose à nostre prejudice sur ce qui arriva bien à nostre armée 2, nous avons laict dresser un ample, discours de tout ce qui s’y passa : à quoy vous debvés adieux- q ’ Ce titre de magistrature, usité dans ’ C’etait lecombat d’Aumale, dont on Vadministration 'de quelques anciennes trouve un récit détaillé dans tous les his- villes, vient du bas latin atturnatus, qui toriens. Llardent désir qu'avait le Roi de signifie procureur, et d’où les Anglais pa- décider le duc de Parme à une bataille raissent avoir fait aussi leur mot attomeyr l'avait engagé, lorsqu'on vit arriver- l'ar