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LETTRES MISSIVES

i u 1592. —— 25 JU1LLE r. —II‘“°. - i Orig.—B. Pt. Fonds Béthune, Ms. 9109, fol. 65. ` Cop. — B. B. 'Suppl. fr. Ms. loO9-3. Imprimé. — Mémoires de Nevers, t. II, p. 3og. A MON COUSIN LE DUC DE NIVERNOIS., - Mon Cousin, Je vous-avois prié par mes lettres de ce matin m’en- voyer vos chevaulx legers et la cavallerie de Maubert—Fontaine et Donchery, avecques vos harquebuziers à cheval ; mais ils ne sont point arrivez ny à l’heure que je les attendois, ny depuis, jusques à ceste heure ; et n’ay eu aucune response de vous : dont je me suis trouvé en grand’peine. Ceste entreprise merite diligence ; et si chascnn n’y met la main d’une mesme correspondance, l’issue n’en peut estre selon nos intentions. C’est pourquoy je vous prie venir demain avecques toutes vos trouppes à la justice qui est entre cy et Espernay, _ du costé de delà la riviere ; et la vous y trouverés le s' de Biron avecq la carte du departement 1 que nous avons faict, ou pour le moins le mareschal des logis de l’armée, si le dict s’ de Biron se trouve lors engagé à quelqu’autre chose, comme il s'en presente assez dioc- casion. Et ce pendant envoyés-moi, je vous prie, vos dicts chevaulx legers et la dicte cavallerie de Maubert et Donchery, et vos harque— huziers cheval, dés le matin, à la dicte justice ; et là il leur sera monstre le lieu auquel ils devront entrer en garde. Car toutes nos trouppes n’en peuvent plus, et c’est ceste nuict et demain que nous devons plus craindre que les ennemys facent quelque ellort pour mettre du secours dans Espernay, puisque celuy qu'ils y pensoient mettre a_été taillé en pieces en plus grand nombre que nous ne pen- sions, par la reveue des morts qui en a esté faicte ce jour d’huy : priant, sur ce, Nostre Seigneur vous avoir, mon Cousin, en sa saincte garde. Escript au camp de Damery, le xxv° our de juillet 1 59 2, à mynuict.

HENRY.

. ‘ nozrî. ‘ C'est-à-dire, la carte des positions assignées aux diverses troupes, suivant qu’e11es sont départies.