porte pas, et aussy que le meilleur argument pour vous persuader de
m’ayder est que j'en ay besoing. Je ne vous diray poinct Yobligation
que je vous en auray, me reservant à quand il aura pleu à Dieu me
donner et permettre un meilleur establissement, et le tesmoigner
par la revanche que yen prendray tousjours aussy volontiers que
. presentement e vous recherche de continuer à m’obliger.
. Je reserve pourfin de ceste-cyde me conjouir avec vous de la prinse
de la ville de Steenwych. Le mesme olhce que je vous en fais icy, je
` le reçois de mes aultres amys, qui sçavent que ce bonheur m’est
commun avecq vous, de qui voyant Dieu favoriser la juste cause, il
y a bon augure qu'il en fera ainsy de la mienne, et que bien tost je
vous donneray le mesme plaisir de mes bons succés que je le reçois
des vostres. Je me remettray au s' de Buzanval, mon ambassadeur, à
vous estendre plus amplement le faict que dessus, et vous dire aussy
de l’estat de mes aH’aires.de deçà, pour ne vous faire ceste—cy plus
longue : priant Dieu, Trés chers et bons amys, vous avoir en sa saincte
garde. Escript au camp devant Espernay, ce dernier juillet 1592.
‘•. HENRY.
J - roacnr.
1592. — 1°' Aoûr. `
Orîg. - — Archives de M. le duc de Crillon, pair de France. `
Cop. —SuppI. fr. Ms.,1009-4. . .
A MONSR DE GBILLON. i
Mons' de Grillon, je suis trés ayse que l’issue du siege de Quille-
- bœuf ayt esté telle que je m’estois promis ; car saichant que vous y
estiés entré et vous y estiés mis dés _le commencement, je m’assuray
bien que mes ennemys n’y acquerroient que de la honte. Je vous loue
donc du bon debvoir que vous avés rendu, et vous prie de continuer
à me faire voir les effects de vostre valeur et courage en toutes aultres
occasions qui s’oHiriront pour le bien de mon service ; J’ay assiegé ma
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