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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/750

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Z DE HENRI IV. U 72] semonce, telle que vous verres par la copie cy enclose, laquelle_ l'on ne pense pas quelle le face destourner du chemin qu';`] a pris. Car les siens propres, qui nont encores les cœurs saisys du poison _d'Espagne, le voyent du tout porté et resolu à ce party-la. Mais son rzjus d'entendre lïfre qu'ils luy font par ma permission fera ouvertement congnoistre que la pro- testation qu’ilfaict’de n’avoir_aultre but quela conservation de la religion catholicque et le repos du_ Royaume n’est que feincte et dissimulation, comme infailliblernent le _contraire resulte de toute aultre resolution que d'une reconciliation avec moy. I)’au-tant que ce ne sera que en/lammer. et rendre la guerre immortellesde laquelle ne peut ensuivre que la ruyne A de. la religion et de l'Estat ensemble. Ce que, si le Pape vouloit easaminer, par preuve moins suspecte que de donner toute creance à ceulzv qui sont notoirement congneus de vouloir projicter de la dissipation, il seroit a es- I perer qu.e la verité qu'il, en_tendroit.prevauldroit envers luy, et l’induiroit à prendre les vrays remedes qui peuvent guerir le mal, laissant les conseils qui luy sont malicieusement suggerez pour le rendre incurable et mortel ai ceste Couronne-, U — ' Je `n'ay voozuz,/m' mes_ courts de parlement ayent rien faict contre sa bulle de pretendue"eslection, ayans seulement ceulzc de Clzaalons faict quelque arrest avant que avoir receu mon commandement, sans avoir de- - puis passé plus oultre, combien que ceux de Tours rn'ontfaict remonstrer le prejudice que je me fais de conniver en chose sy eastraordinaire, et _ avec ce m’ont. aussy faict instance de donner reglement à la provision des benrmces, pour la corjusion qu’ils congnoissent y naistre tous les jours, à faulte dy avoir esté donné ordre, attendant que à Home soit donné ' occasion dy retourner pour cest efect. Mais jeleur ay faict response que je ne veulac toucher a l'un ny a l’aultre,‘ quoiqu’il y allast du mien, que premier l'on n'ayt veu quelle issue prendra la legation du marquis de Pisany. Si ma patience nsest prinse pour argument d'une volonté disposée, _ de ma part, ai tout ce que on peut raisonnablement desirer de moy, et que on veuille jouer a pis faire, je serayjustuié envers Dieu et les hommes du mal que telle pernicieuse resolution pourra produire, et espere que sa bonté divine. fera tomber les fouldres de ceste conjuration sur ceulx qui 1,1z r'rm :_s ni-: unnm IV.- III. 91