Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/758

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DE HENRI IV. i 729 1593. ~— 22 riâvnma. , Cop. - Archives delmadame la duchesse de Vicence, née Carbonel de Caxiisys ` I A MONS“ DE CANlSY. ` Mons' de Canisy, Je suis bien advertylque mes ennemys ont resolu d’assembler toutes leurs-forces, mesme d’appeler et introduire en mon Royaume tout ce qu’ils pourront d’Espagnols'et aultres esiran- gers, pour à ce printemps entreprendre quelque eflect au prejudice de mon service et du repos de mes subjects. ll est ja entré en mon Royaume une partie des dictes forces `estrangeres, et ne doubte point que leurs mauvaises volontez ne tendent du tout a la ruine de cest Estat, de la noblesse d’iceluy et de tous mes aultres subjects et _ serviteurs. Leurspernicieux desportemens le font asseziparoistre, mais i fespere que Dieu, qui a toujours eu en sa protection ceste Couronne, fortifiera de sa grace mes armes et la justice de ma cause, et me don- i ` — nera la force, non seulement de nfopposer ÈL leurs desseings, comme _i’ay faict ez années dernieres, mais de punir et chastier l’oultrecui— o dence des dicts estrangers, tellement qu’ils craindront cy-aprés d’en- — trer en mon dict Royaume. .l’ay advisé pour cet ellect de mander bon nombre de compagnies de mes ordonnances, pour me venir trouver en mon armée, du nombre desquelles est la vostre, comme ;° vous aurés entendu par la publication et convocation que j’en ay faicti faire ; et par mesme moyen _j’ay iaict pourveoir au payement des dictes compagnies, pour la monstre qu’elles doibvent faire en mon armée. Mais parce que je reserve à me servir des dictes compagnies lorsque e jc seray prest à donner une bataille, ou de faire quelque aultre bel ellect, donnés ordre que toute vostrc compagnie soit preste. dans le >;x°'jour de mars prochain, pour la faire marcher et me revenir ' trouver en mon armée_au premier mandement que vous aurés de i moy ; et la main qu’il n’y aitpoinct de faulte, afin que ma vo- lonté estant suivie je puisse me servir de vostre compagnie, comme j'en ay Yaict estat, et que l’occasion le requiert : ce que m’asseurant LETTRES DE HENRI IV. llI. 92