Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/792

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DE HENRI IV. 763 1593. — 26 avan,. " ‘ Orig. autographe. — Archivesdes Médicis, légation française, liasse 3. Envoi de M. le ministre de France à Florence. U [A MON COUSIN LE GRAND DUC DE TOSCANE.] Mon Cousin, J’ay veu le s’ de Gondy trés volontiers, pour estre venu de vostre part, oultre Yoccasion que j’ay de l’aimer, pour m’estre, affectionne commeil est, et., avec extresme contentement, entendu de I _ luy l’affection que vous me portés ; de laquelle, comme je- 11'ay ja- ' mais doubté de la continuation d’icelle, je recognois vous avoir trés grande obligation et vous en remercie. .lï’ay aussy entendu parle s* de Gondy vos bons conseils et advis en ce qui touche mes affaires/ etvous diray que, combien que les accidens survenus depuis le pair- tement de mon cousin le cardinal de Gondy soyent tels qu’ils_ nfayent donné assez de subject pour devoir avoir nouvelles considerations, ` A neantmoins faisant estat de vostre— prudent conseil, comme je sçay que le merite la sincerité avec laquelle me le donnés, et vostre bon juge- _ ment, non seulement je vous veux confirmer ce que- je vous ay mande par le dict s" cardinal de Gondy touchant ma conversion, mais j’ay voulu et veux de plus vous promettre, comme je fais, en foy et parole de Roy, par la presente, escripte et signée de main, de faire decla- ration et profession publique de la religion catholicque, selon les constitutions de l'Eglise (comme ont faict les rois : de France mes pre- ‘ decesseurs). dans deux mois aprés que mon cousin le- duc de. Lorraine sera tombé d’accorcl avec moy par juste et convenable composition. Et parce que, comme avés trés bien jugé, ceste mienne reso- lution peut apporter grand changement en mes affaires, de sorte qu’il faut que je la face avec les fonclemens necessaires pour me pouvoir faire- obeir et recognoistre par ceux qui vouldroient perseve- rer et s’obstiner en leur rebellion, j’ay tant plus clairement cogneu vostrû bonne volonté envers moy, en ce que je vois qu’avés pensé au grand besoin que j'ay, en telle occasion, d’une bonne levée de