SM DÉPÉCHES DIPLOMATIQUES _ envoyer, sans lequel il n’y pourroit rien advancer ; le second est celuy duquel le dict s” de Sancy luy aura parlé. Je vous ay voulu faire tout ce discours ann que vous en soyés preparepour en donner compte à la dicte dame, à laquelle j’en escript un mot sommairement, me remettant à ce que vous luy en ferés plus amplement entendre de ma part. Au reste, ceulx de la Bo- _ chelle m’ont escript puis quelques jours, comme ayans sceu qu’en l’isle-de Bhé estoient arrivez un Anglois et un Escossois, et en estans entrez en soupçon, ils s’en sont saisys et ont trouvé à la verité qu’ils estoient chargez de plusieurs lettres et memoires_ d'Espagne. Je leur ay mande qu'ils m'en envoyent les coppies, et ce pendant qu’ils tiennent les prisonniers en bonne garde. J’ay sceu que celuy qui est Anglois se nomme Gilbert Leyton, natif de Mildepiz prés Londres, aagé d’environ vingt quatre ans ; et l’Escossois, Baltazard Bessis. Vous en pourrés donner advis à la dicte dame et l’asseurer que, si je re-, cognois par les dicts papiers qu’il y syn rien qui concerne son ser - vice, que je ne fauldray de luy envoyer les dicts prisonniers avec tous leurs memoires. Si le s' de Sancy est encores par delà je desire que ' ceste lettre soit communicquée à vous et à luy. Sur ce, je prie Dieu, - Mons” de Beauvoir, vous avoir en sa saincte garde. Escript au camp de Fere en Tartenois, ce v1_]° jour de juillet 1592.,, ` `HENRY. 1592. — So SEPTEMBRE. Mons' de Beauvoir, Depuis la despesche que je vous ay faicte par ` un secretaire de mon cousin le duc de Bouillon, que _j’ay sceu estre arrivé seurement jusques à Dieppe, laquelle contient la response que _j'avois peu faire à ce que le s' de Sancy m’avoit apporté touchant les .Anglois de Bretaigne, j’ay renvoyé le s' Roger Wilhelnies vers la royne d'Angleterre madame ma- bonne sœur, et vous ay escript un J mot sur l’occasion de son voyage, qui est principallement aflin d’ob~ tenir d’elle le remplacement de ses troupes pour revenir auprés de,
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/873
Apparence