848 DÉPÉCHES DIPLOMATIQUES i _ recommandé, comme le s" de Sancy m’a dict qulil le desiroit, ce que luy lerés entendre. . q -Aprés la prinse de Provins, qui fut le quatriesme de ce mois, _i’ay fait un voyage de quinze jours en Picardie, pour faire quelques pro- visi_ons necessaires_ aux garnisons, sur le bruict du retour du prince _ de Parme, que les ennemys remettent ala fin d’octobre, et yay donné tel ordre aux places, quesil y fait quelque entreprise, elles me pour- roientidonner loisir. De la je suis venu faire commencer un fort que _i’avois dés longtemps desseigné sur cette riviere de Marne, prés de Gournay, pour coupper les commoditez de la riviere à la dicte ville de ' i Paris, qui seule luy demouroit ouverte, esperant, le dict fort achevé, " la reduire par ce moyen en telle necessite avec peu de despense, q 'qu'elle pourroit la faire venir à la raison : qui est tout ce que je vous diray, pour ceste fois, priant Dieu, Mons' de Beauvoir, vous avoir en " _' q sa saincte garde. C . HENRY. ‘ . ' 1593.- 2 JUILLET. Mons' de Beauvoir, Comme vous vous plaignés d’estre mal adverty _d’iCy, jlay grande occasion de me louer de l’estre fort bien et dili— . gemment de vous, ayant receu toutes vos depesches jusques à celles du xv° du passé, qui est la derniere que _j’aye eue par ce porteur. Ce qui a esté cause de ceste longue intermission que l’on a faicte de vous escrire est que les deux secretaires qui ont charge de faire les depesches C de dehors nlestoient point prés de moy, et y estoient attendus de jour à aultre, l’un estant occupé à la conference et l'aultre n’estant encores venu de Tours, ou il avoit eu congé de demeurer quelque temps. Cela rfadviendra plus, saichant de combien il importe à la conduicte et reputation de mes affaires que vous soyés adverty et pre- paré sur toutes- les occurrences qui adviennent. Vous serés mainte— nant hors de ceste peine pour tout ce qui s’est passé jusques au par- _ tement du s' de Morlans, qu'il y a prés de quinze jours qui est party ;
