Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/879

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sac osriàcnss DIPLOMATIQUES i qui apportera grande lumiere au cours de cest. affaire ; etne doubtés que ne soyés soigneusement adverty du tout. ` i Quant à la response de vos despesches, je permnteray l’ordre pour commencer par la derniere, qui est celle qui porte la meilleure nou- velle, qui 1n’a esté fort agreable, du secours des quinze cens hommes de pied que la Royne madame ma bonne sœur s’est accordée de 1n’envoyer, pour demeurer icy près de moy avec les aultres quinze cens, qui sont avec le s" Roger Wiüemes : qui m’est d’elle une fa- . venr trés grande, et de vous et de vostre fils un fort signalé ser- vice de l’avoir peu mener et conduire à ce poinct, qui m’est de trés grande importance. Car bien que les dictes trouppes ne pourroient arriver pour estre à la bataille, s'il y avoit à en donner une sur la q _ dispute de ce siege, le duc de Mayenne et mesmes le comte Charles, estans advertys de ce renfort, se pourroient retenir de venir, ne sai- chant ny le temps qu’ils y pourroient estre, ny si je pourrois dilierer _ ^ de combattre jusqu'à ce qu’ils fussent arrivez. Mais quand ils ne serviroient, ny pour estre à la bataille, ny pour empescber les enne- mys de se resouldre, comme il semble desjà qu’ils soyentcomme resolus de n’y venir poinct, pour le peu de devoir qu'ils font de s’y preparer, le dict secoursimepeut servir maintenant en aultres eH’ects _ autant .ou plus qu’une bataille. Car mon desseing est incontinent . aprés ce siege de m’approcher de Paris, pour favoriser ce trouble qui y est, en m’y voyant arriver renforcé des dictes forces. Je suis desjà pourveu d’une grande quantité de cavalerie qui m'est arrivée : cela augmentera le courage à cenlx qui s’y sont desjà declarez estre contre l’Espagnol, et le fera perdre à ceulx qui le soustiennent, de sorte qu’il est pour advenir quelque bon et grand effect. Et puis aux crises de telles maladies comme nous en sommes en celle de ceste cy, les moindres accidens sont de trés grande consequence, et me peut plus valloir maintenant,'d’estr’e fort à la campagne et prés de Paris, que en'une aultre saison plus grand avantage. Ce que je vous prie bien re- ` presenter à la Royne madame ma bonne sœur, afin qu'elle sçache que, ` encores qu'il ne me vienne point de faveur de sa main que je ne sente