852 DEPÉCHES DIPLOMATIQUES DE 'HENBI IV. . lettre que j’en avois escripte au dict s' general Norreîs, et en adressois le pacquet à mon dict cousin le mareschal d’Aumont, pour le vous faire tenir. Vous en userés avec la discretion qui s'_y doibt apporter. Quant à Boullogne, je craindrois d’en faire importuner la Royne madame ma bonne sœur, mais puisqu’eIle s’y est desjà engagée de promesse, je vous prie d’y Faire envoyer cinq ou six milliers ide pouldre et jusques à quatre- mil escuz en argent ; estant bien ad- verty qu’il y en a grande necessite. Si M. d’Espernon n’en eust point ' fait transporter Yartillerie et les munitions qui y estoient, ceulx qui sont en la place ne seroient maintenant en peine d’en aller mendier ailleurs. - i J'ay nouvelles d’Italie bien fraisches, par lesquelles on me mande que le s’ marquis de Pisany n’avoit point encores esté admis àllome, et neantmoins le Pape le fait prier soubs main d'avoir pa— tience ; mais il est resolu de ne la prendre plus longue, et m'asseure ‘qu’il partira pour son retour dans la lin de ce mois. lay aussy advis comme le s' de Breves, qui faisoit cy-devant mes affaires en Cons- tantinople, et' auquel j’ay donné charge d’y resider pour mon an1bas— sadeur, y a esté fort bien receu de ce Seigneur et de ses ministres, et avec grande confirmation d’amitié entre nous, et que de ceste année il en produira des eflects, et en la prochaine de beaucoup plus grands ; dont vous pourrés donner avis à la Royne madame ma bonne sœur, si ja elle _n'en a esté advertie par son agent qui est par delà. .l’ay esté bien ayse de la bonne nouvelle que vous m’avés donnée de la convalescence du vidame vostre fils ; je vous prie me le ren- ' voyer le plus tost que pourrès ; car il se pourroit presenter icy telle occasion où il auroit regret de ne s’estre trouvé. C’est ce que je vous diray pour cestefois : sur ce, je prie Dieu, Mons' de Beauvoir, vous avoir en sa saincte garde. Escript au camp de Dreux, le Ijcjlllllêll 1593. E ' HENRY. » rm DU TOME Tao1s1ÈME.
