Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/101

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— ‘ DE HENRI iv : . sa » n' ° ~ ANNÉE isozi. i ‘ l59l1. — 5 JANVIER. . . i orig. - E. E. Fonds smi oerma1¤ umuy, Ms. 10214, pièce 2-,8. ' _ 1 A MONS" DEMAISSE, CONSÉILLEB EN MON CO•NSElL D’ESTAT ET MON AMBASSADEUR Ã VENISE.. . Mons' de Maisse, Oultre ce que vous verrés des nouvelles de deçà par ledupplicata que je vous envoye, je vous diray, encores par la presente que, au lieu de `la conclusion de la paix dont les depputez A du duc de Mayenne avoient donné, au commencement de la trefve, esperance dans le premier terme d’icelle, il a voulu, sur la lin, de la derniere prolongation, qui estoit pourtout le mois de decembre, la faire encores continuer jusques à la fin de mars, sans parler de traic— ter de paix, s'estant encores voulu ayder, pour m'y induire, du mesme pretexte que aux precedentes prolongations : que c’estoit pom attendre response de Sa Saincteté ; vers laquelle ayant tousjours difleré d’en- l voyer, il est vraysemblable que cela a este faict expressement pour, soubs ceste couleur, gaigner temps, attendant que leurs forces estran— geres peussent estre prestes. Et cognoissant que pour toute autre com sideration que de la paix et repos du Royaume, la trelve nfestoit grandement prejudiciable, mesme que plusieurs ayant volunté, depuis ma conversion, _ de me recognoistre, estoient retenus de ce faire du- rant icelle, je n’ay estimé à propos de la faire durer davantage, bien que finalement le dict duc du Mayne se soit restreinct à la demander seulement pour tout ce mois, avec promesse de resouldre de la paix dans iceluy, Mais _j’ay esté adverty de bonne part qu’il y estoit poulsé, oultre la raison susdicte, du desir de gaigner temps pour aller à Lyon, comme l’on_ luy en_ represente le besoing, et le danger qui ne se peut remedier que par _sa presence ; et pour y parvenir il ne liaisoit difli- ' i 1 l .