Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/117

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DE HENPJilV. 99 depputé, le bon ordre que vous aves commencé de donner a l'esta— blissement des allaires de la dicte ville, ayant procedé à l’election de nouveaux escbevins, au lieu de ceulx qui vous estoient suspects ; qui estoit veritablement par ou il falloit commencer, et qu’il est neces- saire de continuer à l’end1 oict die ceulx que l’on cognoist n’estre pas entierement nets et vuides de ceste mauvaise impression qui leuravoit esté donnée, n’y ayant rien tant à craindre en un corps que un ulcere i couvert en quelque membre, Vous estes si prudens et advisez, et traictés maintenant un allaire qui est si agreable à`Dieu, qu’il ne fault doubter que vous ne soyés assistez de sa grace en toutes les resolu— tions que vous ferés pour ce regard ; estant lort content de celle qui a esté prinse -de mettre la conduicte des aflaires au consulat de vostre ville, attendant que nous ayons laict resolution sur le gouvernement de la province, laquelle nostre volonté estoit bien de ne faire poinct, que les depputez que nous sommes advertys que vous (levés envoyer vers nous ne leussent arrivez, et que nous ne les eussions particulie- rement ouys ; et demeurons encore plus fermes en ceste opinion, que nous voyons par vostre dicte lettre que c’est chose que vous desirés de — nous, de qui en cela et toute aultre occasion vous debvés attendre toute faveur et grace, comme nous sommes asseurez que la confiance A que nous avons de vostre lidelité et bonne volonté nous sera tousjours confirmée par les bons ellects que nous en pouvons desirer. Nous avons, au reste, veu par l'extraict de vostre deliberation con- sulaire, l’ordre que vous desirés estre donné par les tresoriers gene- raulx de Francepour les vivres et aultres despenses y contenues, pour les Forces qu’il fault mettre en la campagne, suivant laquelle nous leur mandons particulierement d’y pourveoir en diligence, à quoy nous ï' "€‘ nous asseurons qu’ils ne fauldront de satisfaire. Sur ce, nous reserf i vant à vous escrire plus amplement, aprés que la dicte seconde de— pesche du dict s' d’Ornano nous sera arrivée, nous nous contenterons ; pour lin de celle-cy, de vous exhorter de ne discontinuer poinct vostre _ soing et vos veilles pour vostre conservation et de nostre dicte ville ; estant tres certain que, dedans et dehors, les praticques et desseins 13