_ SOMMAIRE HISTORIQUE. xxx Les prétentions des Huguenots avaient augmenté après la perte d’Amiens, _ et devenaient très-inquiétantes. Lsehemmg, de Thou, de Vic, Calignon, Monglat, `la Force`, leur sont envoyés vainement. Ils transfèrent leur assemblée `de Vendôme à Châtellerault, `où ils en font l’ouverture le 1 6 juin. Schomberg, qui leur_ est renvoyé, tient avec eux, le 1 li juillet, une confé—` , rence ou un projet detraité est rédigé ; mais ce traité ne fut pas ratifié, par le refus des ducs de Bouillon et de la Trémouille de se rendre à la cour., Amiens continuait à être défendu vigoureusement. Une sortie très—meur trière `, le II7 juillet, fait périr plus de cinq cents Français. A la fin du_mois suivant lagarnison reprend jun retranchement avancé dont ils s’étaient rendus maîtres le 2~f|',î10ûlÈ. Mais les Espagnols souffraient des fatigues ex- ` cessives, obligés de se tenir sans cesse "en garde contre les habitants. Le mseptembre on commença à battre le bastion. Porto-Carrero fut tué le A surlendemain d'un coup d’arquebuse. Jérôme Carafa, marquis de’Monten'e— gro, prit le commandement de la garnison. Deux jours après fut tué Saint— ' Luc ; il fut remplacé dans la charge de grand—maître de l’artillerie par An- toine d’Estrées, père de Gabrielle. Plusieurs seigneurs espagnols volontaires font alors une tentative pour secourir Amiens, et sont repoussés. Le 16 sep- tembre Tarchiduc se présente lui-même pour opérer ce secours. La vue _de son armée commence par jeter le désordre et l'efl’roi dans les premiers ` postes français ; mais le duc de Mayenne marche contre lui a la tête des t '_ troupes les plus aguerries, en attendant le retour_du Roi, qui était à la chasse ; ' il fait munir de retranchements le côté dégarni sur lequel se dirigeaient les Espagnols ; et le Roi, réuni avec_lui et Biron, _repousse leur armée. Le mar- ' quis de Montenegro capitale le 1g ; et le 25 septembre, aux termes ide la capitulation, il rend la place. Dominique de Vic en est nommé gouverneur. Amiens perd la plupart de ses priviléges municipaux, et recoitune forte garnison. il " _ . Après .y être entré, Henri IV,- disant qu’il voulait rendre au _eardinal d’Autriche sa visite, va faire quelques escarmouches aux portes_d'Arras. La désorganisation de l’armée, suite du départ de presque toute lanoblesse, ` sopposeià aucune grande entreprise. Néanmoins il investit Doullens le 9. octobregjmais la mauvaise saison lui fait abandonner ce siége àala fin du H]OIS . U Q '_ L'archiduc chargele président Richardot d’al.ler conférer avec Villeroy _ _ s1u le projet depaix que legénéral des Cordeliers, envoyé par le Pape,
