Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/212

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LETTRES MISSIVES

- ‘ 159lt. — 29 ’JUILLET. Orig. - Archives dela ville de Strasbourg. Copie transmise par M. L. Sclmeegans, correspondant . du ministère de l’Instructioî1 'publique. A’MON COUSIN LE COMTE _PALATIN, i rames ET ELECTEUB ou SAINT EMPIRE. MOD COl1SlI1, J'ay Ouy le Sr (18 Lfîfllly Sll1‘ CO (IUC VOUS luy 3VéS donné charge me dire de vostre part ; et comme je recognois vostre requête de l’Université, ainsi que les plai— monstra si clairement l’animosité injuste doyers d'Antoine Arnauld, son avocat, et et la fausseté des allegations de leurs par- de Louis Dollé, avocatdes curés. Les OEco- ties, que ledit parlement n'en determina nomies royales entrent dans des détails cu- rien et les appointa au Conseil, bien que P rieux sur cette affaire ;` mais les secrétaires les conclusions de leurs parties allassent de Sully ont peut-être confondu une lettre à exterminer lesdits Jesuites et les chasser dont ilsparlent comme écrite au chancelier hors du Royaume, pensans leurs ennemis, de Chiverny, aveccelle-cique Rosny putpor- de l'interest particulier de l’Université et ter de la part du Roi au chancelier, pour le curez de Paris, en faire un interest public Parlement. Nous lisons dans les mémoires [ du Roy et de l °Estat, pour, soubs ombre du chancelier ; « Durant le mois de juillet de l’animosité generale que l’on avoit lors ' 15glt s’emeut à Paris un tres-grand diffe- contre l'Espagnol, donner ce contente- rent ercontestation par l’Université, jointe ment aux Huguenots et ami mauvais ca avec messieurs les curez de Paris `contre tholiques, de ruiner ainsi lesdits Jesuites. ' les peres Jesuites, à lin de reglement de A Mais comme le Roy lit paroistre qu'il de- Tinstruction de la jeunesse et fonctions siroit estre tousjours comme pere commun spirituelles desdits J esuites ; en quoy ladite et conservateur d'un chacun, sans se rendre Université et lesdits curez pretendent estre partial entre ses subjects, cette furieuse grandement interessez. L’aclvocat Arnauld querelle retourna du public au particulier, plaida au Parlementcontre lesdits Jesuites et lesdits advocats Arnauld et Dole ne pour l'Université, et Dole pour les curez ; manqueront à essuyer vingt responses en et tous deux avec une telle animosité, qu’ils faveur desdits Jesuites contre leurs calom- . 11'oublierent rien ny l’un ny l’autre de leur nieuses alle_gations... et ainsi pour ce coup eloquence pour rendre lesdits Jesuites du lesdits Jesuites demeurerent echappez des tout odieux, avec leurs vœux et institu- artilices de leurs ennemis et de la grande tion, les voulans faire croire creatures animosité qu’il y avoit contre eux audit d’Espagne ettotalement conjurezàla ruine Parlement. » (Page 235, édition de 1636, et dissipation de cet Estat. L`àdvocat Duret in l ;°.)` plaida pour la delfense desdits Jesuites, et _