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LETTRES MISSIVES


. l59Ãt. — lt aoûri — ll“‘°. ` - Cop. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 8778, fol. gg recto. l Imprimé. — Journal militaire de Henri IV, publié par le comte on VALORI, p. 2/t8. A MON COUSIN LE DUC UESPEBNON. i . Mon Cousin, Le siege de ceste ville I a esté si long et penible, ayant eu, pour la pluspart du temps qu'il a duré, à nous preparer- à donner une bataille aux ennemys qui estoient campez à une lieue ' de nous, et à tenir neantmoins la ville assiegée, que je vous advoue que cela m’a tenu si occuppé que je n’ay gueres peu penser à aultre chose ; et c’est cause que, pendant ce tems, vous avés eu moins sou- vent de mes nouvelles, et mesmes que _j’ay retenu quelques jours da- vantage vostre lacquais qui m'a apporté vos depescbes du XXV1`]e juin et vif juillet, qui sont les dernieres que j’ay de vous, par lesquelles jlay veu, à mon grand regret, que les allaires ne sont pas par delà en si bon estat que je le pensois ; mon intention et volunté n’y ayant esté ou bien entendues, ou pour le moins si bien observées qu’elles devoient estre, ne saicbant à qui j’en doibs donner le blasme, tant les plainctes qui me sont faictes de part et d’aultre sont en soy contraires et (lille- rentes. C’est pourquoy, pour me rendre à vous et vous à moy plusintelli- gible, je me suis resolu de vous depescherle s' de Fontenay, mon grand prevost, que je sçay que vous tenés pour personnage dlbonneur et veritable, comme il est, pour par luy vous faire bien clairement en- tendre toutes mes intentions et sçavoir aussy par luy, à son retour, les vostres. Je le feray aussy passera mon cousin le Connestable, pour luy C faire veoir sa charge, pour 's’y conduire par ses bons conseils et advis. Je suis resolu de depescher en mesme tems un aultre personnage de bonne qualité vers le s' de Lesdiguieres et ceulx de ma ville d’Aix l, ' La tyrannie du duc d`Épernon, qui rency, allié d'Épernon, le soutenait contre se faisait craindre et haïr partout, avait Lesdiguières, en sorte que tout le midi de soulevé contre lui la ville d'Aix, à laquelle la France était en guerre sous ces trois — Lesdiguières avait prêté son important puissants chefs. appui. Mais le connétable de Montmo-