Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/22

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LETTRES MISSIVES

. fais aussy aux gouverneurs de mes provinces et à mes parlemens, pour ` les faire observer chacun en sa charge, pourveu que mes ennemys facent le semblable de leur part, ainsy que le duc de Mayenne a promis ; et [parce] que les Anglois et autres forces auxquelles vous commandés `sont à present en mon païs de Mayne, je vous prie de voir si le sf de A Boisdaulphin et autres qui ont la charge pour mes ennemys observent la dicte trelive, ailin que, s’ils ne le font, vous aydés desdites forces, en ce que vous estes à faire pour mon service, ainsy que vous fera entendre le s* de Laverdin, lequel je envoye -pour vous assisteri Je vous feray mener les canons et munitions qu’il a promis de fournir, . si le dit s' de Boisdaulphiniohserve la trefve. Je vous' prie de vous _ acheminer en Bretaigne avec lesdites forces pour vous en servir contre le duc de Mercœur, si ce n’est que veuille de sa part observer la dicte trefve ; dont je vous prie de me donner promptement advis', aflin que, s’il est disposé de continuer laguerre', je vous envoye incontinent les forces de provinces circonvoisines, oubien que je vous donne advis _ des garnisons où vous pourrés logeriles gens de guerre qui sont prés de vous. Sur quoy je vous prie de inadvertir promptement des de- J portemens tant du duc de Mercœur que du s' de Boisdaulphin, allin que, suivant les advis que me donnerés, jeface pourveoir prompte- ment de ce qui sera necessaire pour vousayder à me servir, selon la singulierevolonté que, je sçay, vous en aves. Je vousiadvertis, mon Cousin, que la resolution que'j'ay prinse d’accorder la trefve n’est fondée que sur Tesperance que par le moyen d’icelle il me sera plus ` aisé traicter de la paix, à laquelle je porteray tout ce qui despendra d_e moy pour le repos de mes subjects, si je vois que mes ennemys y soient disposez ;. Je vous ay donné, ces jours passez, advis de ma conversion et de la resolution que j'ay prins de me faire bien tost ` sacrer. Vous verres dans peu de jours le— s' de Laverdin, par lequel vous entendrés plus particulierement de mes nouvelles': et sur ce, je prie, Dieu,. mon Cousin, quil vous ayt ensa saincte et 'digne garde. C De S‘-Denys, le 1ll`]°i—jOll1‘ d’aoust.` W ‘_” . y i y . . - HENRY. 'I