_ nous voulons qu’il se comporte avec vous, nous vous ordonnons aussy
de vous comporter avec luy avec le respect qui est deu à la qualité
qu’il tient en ce Royaulme et à son particulier merite, de sorte qu’il
ayt toute occasion d'en demeurer satisfaict, `aflin que chacun s’acquic-
tant de son devoir, la correspondance soit telle, que le repos de vostre
ville en soit plus asseuré et nostre service mieulx faict de part et
d'aultre. Quant à finjonction que vous desirés que nous faisions au ~
s' Damon de ne tenir son gardien sur la frontiere, parce que vous pre-
tendés cela n’estre de sa charge, et parce que c’est de celle de nostre
cousin le mareschal de Matignon d’en congnoistre, nous luy renvoyons
aussy pour y pourveoir, et en une despeche que presentement nous
luy faisons, nous luy mandons de le regler. Pour raison de quoy vous
aurés à vous en addresser à luy. Quant aux canons dont vous desirés
estre accommodez, nous en faisons d’abondant une depesche bien
expresse au s' de la Force, lequel se debvra rendre d'autant plus af-
fectionne à les vous envoyer, quand il sçaura que, oultre llinterest de
nostre service, il y ira encore celluy de nostre cousin son beau—frere S,
et qu’il le verra, ou aultre pour luy, en possession du dict gouverne-
ment. Sur ce, nous remettant du surplus que nous aurions à vous
dire, sur vos depputez, nous ne vous ferons pas ceste-cy plus longue, U
W que POU.I` vous asseurer que nous sommes fort contens de vous, et
avec bonne intention de vous grattiffier tousjours de ce que vous re-
chercherés de nostre grace et»faveur. Donne à Paris, le x° jour cl’oc
tobre 159lL.
‘ renom. ’ M. de la Force avait épousé Charlotte de Gontaut, seconde sœur du maréchal de Biron. ‘