2(L6 LE'l’TBES MISSIVES Namur et ne tardera plus guere à revenir. Ce pendantje iray jusques à la frontiere de Picardie, quelennemy menace tousjours, mais nl ose attaquer tant que il me sentira par deçà. L’on me mande du costé de Lyon, que le gouverneur de Milan doibt amener en France les forces qu’ils ont assemblées en Italie, et qu’il 11`attendoit que les Napolitains et Hespagnolz que avoit rapportez le Doria, pour s’y acheminer. Sur quoy il me semble que il ne sera que bien à propos que vous faciès courre le bruict que je veulx faire une nouvelle levée de six mille Suisses pour mon service, estant à Lyon, quant les autres approcheront ; car c’est bien ma deliberation. Mais quand encores vous en advancerés le bruit, cela servira à contrepoiser les ostentations et bravacheries de mes dicts ennemys, lesquels regorgent de telles vanitez, qui leur ont souvent prollité. Je vous ay cy—devant escript un mot touchant le comté de Botugongne, sur lequel fauray a plaisir d’entendre vostre advis. Partant esclarcissés-m’en par vos premieres, comme je fattends d’estre de toutes occurrences, et mesme du nom du colonel et du cappitaine qui commandent à ceste derniere levée que le roy d’Hespagne a faicte par dela, laquelle est de present prés de -1ma Irontiere, pour servir en farmée avec laquelle mes ennemys font estat d'assieger mes villes ; dont il ne sera que bien à propos aussy que vous faciés sentir quelque chose à leurs cantons, pour essayer s’il y auroit moyen de les affoiblir de ceste trouppe. Je prie Dieu, Mons" de Sil- lery, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. `
I59!1. — IO Novnmnan.
Imprimé. — Mémoires pour servir à Uzistoirc dc Bretagne, par dom Momes, t. IV, col. 1621.
A NOS CHERS ET BIEN AMEZ LES DEPPUTEZ DES ESTATS DE NOSTRE PAYS ET DUCHÉ DE BBETAIGNE.
Tres chers et bien amez, Auparavant l’arrivée du s' de la Noé i Huart, nous avons esté amplement informez des poursuictes et ins- tances que le general Norriz fait au nom de la royne d’Angleterre,