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LETTRES MISSIVES


de reprendre en passant certains petits forts dont j’ay entendu que Tenisse slest emparé du costé de Cbastillon. Et d’autant que mon dict cousin pourra avoir besoin de pieces- d’artillerie qui sont en vostre i iplace, pour cest ellect, et de vostre compagnie et garnison, je vous prie tenir le tout en estat, pour l’en assister quand il vous mandera, en favorisant ceste execution de tout vostre pouvoir. Je prie Dieu, Mons' de Sipierre, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. A _S‘-Germain en Laye, ce ..... novembre 15gA, _ HENRY. ‘ l59l1. —— 2 DÉCEMBRE. _ Ong. —B. B. Fonds Béthune, M. 9115, fol. 58. , Cop. - B. B. Suppl. fr. Ms. l000 3. A MON COUSIN LE DUC DE NIVERNOIS ET DE RETHELOlS couvmtsnun nr Mou tinurnmnr GENERAL nN, cuAm Axcsn nr nm :. i Mon Cousin, Depuis que je suis arrivé en ceste ville _j’ay apprins que l’entreprinse qu’avoit mon cousin le duc de Longueville n’a reussy, et que le deflault est arrivé par un accident lequel rend le regret et - deplaisir plus grand, voyant la dicte entreprinse faillye aprés avoiresté si dextrement conduicte jusques à Yexecution, ainsy que vous verras par le discours cy-enclos, lequel mon dict [cousin] m’a envoyé. Le s' d’Humieres en avoit une autre, laquelle a aussy peu reussy ; mais le deflault en estant venu pour_n’avoir bien compassé leur temps, la dicte entreprinse n’a esté decouverte par les ennemys, non plus que celle qu’avoit mon cousin le duc de Bouillon, laquelle n’a aussy reussy par la faulte des guides qui avoient esté baillez par le s' de Saponye. Je ne trouve estrange telles laultes, car elles sont ordinaires ; et de plusieurs pareils desseings il en reussit peu. Mon dict cousin le duc de Bouillon a faict entrer les forces qu’il conduict en mon Royaume. Celles de mes ennemys viennent de Luxembourg, le long de la fron- tiere, pour joindre l’armée qui est devers le Cambresis, laquelle je sçay pour certain estre fort diminuée, et que toutesles dictes forces