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LETTRES MISSIVES


envoyée par la voie de Calais, par homme expres ; et vous le seres, par la presente, cle mon entiere guarison, graces à Dieu, niayant esté que huict jours entre les mains des chirurgiens. Jeudy dernier jlen remerciay Dieu en public, ne vous pouvant dire combien a esté grande Valegresse que le peuple a monstrée de ma convalescence ; dont _j’ay receu plus de consolation que de mal du coup qui m’a este . donné, tant _i’al}°ectionne mes subjects et prise peu ma vie, qui est du tout desdiée au salut des aultres. Je vous envoye llarrest du Parle- ment] contre le malheureux qui l’a commis, lequel lut execute le len- demain, apres avoir recogneu sa iiaulte, comme lla esté depuis un certain jesuite 2, qui avoit composé plusieurs escripts et memoires ap- prouvans et Soubstenans liassassinat du ieu Roy, mon seigneur et frere, et persuadans d’en commettre un semblable contre moy 3. De quoy chascun a esté si esmeu et offense, qL1°en acljoustant tous Ces male- lices aux aultres que ceulx de cette secte ont commis du temps du feu Boy et depuis mon advenement à la Couronne contre nos personnes et ce Royaume, la dicte cour les a bannys d’icelluy par son dict arrest ; ` ayant jugé ne pouvoir plus avoir seurete pour ma personne et pour l’Estat soulliranstelles gens vivre parmy nous, estans si ennemys contre 1 Cet arrêt est imprimé dans les Mé- « II. Que le Neron cruel a esté tué par moires de Ia Ligue, t. VI, p. 236. un Clement, et le moine simulé depescbé ’ Le père Guignard. Il fut pendu en parla main d’un vray moine. » place de Grève et son corps réduit en cen- Les deux dernières étaient contre Hen- dres, le 7 janvier, avant—veiIle de la date ri IV : de cette lettre. « VIII. ue le Bearnois, ores ue con- ‘l . 3 Ces propositions régicides étaient au verty à la foy catholique, seroit traité plus nombre de neuf Lapremière, exprimant doucement qu’il ne meritoit, si `on luy le regret qu'on eût épargné le roi de Na- donnoitla couronne monachale en quelque varre et le prince de Condé a la Saint- couvent bien reforme, pour illec faire pe- Bartbélem, était ainsi con ue : nitence de tant de maux u’iI a faicts à Y 9, (I <¤I. Etpremierementque si enI'an 1572 la France, et remercier Dieu de ce qu’il au jour de saintBartl1eIemy, on enst saigne luy avoit faict la grace de se recogoistre la veine basilique, nous ne fussions tombez avant la mort ; » de fievre en chaud mal .... . » « IX. Que si on ne le peut deposer sans La seconde proposition approuvait ainsi guerre, qu’on guerroie : si on ne peut faire la mort de Henri IH : la guerre, qu’on le face mourir. »