Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/370

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DE HENRI IV. 351 1595. — 30 AVRIL. — III". Cop. — —Ã Reg. originaux des délibérations de la ville de Besançon. Envoi de M. Clerc. ' Cop. — Archives du départementdu Nord. Envoi de M. Le Glay, archiviste. A MESSM LES GOUVERNEUR ET PEUPLE DE LA VILLE DE BESANQON. ` Messts, Vostre citoyen, par lequel nous avons vos lettres du x° de il mars, s’en fust retourné plus tost avec nostre response à icelle, si nous eussions estimé que vous eussiés eu besoing d’estre aussy plus tost assu- rez de nostre intention. Mais comme elle n’a oncques esté d’endom- ` mager nos voisins qui ont vescu en paix et amitié avec nous, nous ayans _ par icelle asseurez en avoir usé de ceste façon et y vouloir encores _perseverer, nous n’avons pas pensé aussy nous comporter aultrement , en vostre endroict. Veritablement nous avons denoncé la guerre au roy d’Hespaigne. Mais ç'a esté plustost par contraincte et necessite quede bonne volonté, non pour crainte de ses armes, desquelles, si Dieu nous a preservez lorsque nos aflaires estoient plus troublees, nous ' esperons nous mieulx garantir encores àl’advenir, moyennant sa saincte grace ; mais pour le seul respect que nous avons porté au bien general de la Chrestienté, à Yexemple des Roys nos predecesseurs, de sorte que, si nous eussions peu defendre nostre Royaume par aultre voye, nous l'eussions volontiers choisye'; de quoy nostre patience, durant. cinq ans que le dict roy nous a continuellement faict la guerre, sans que nous la luy ayons declairée, rend bon tesmoignage, comme ont ' Faict de son ambition, couverte du voile de religion, les injustes pro- positions et demandes faictes publiquement par ses ambassadeurs en llassemblée d'aulcuns de nos subjects, tenue en nostre bonne ville de Paris, quelques jours devant nostre conversion a la religion catholique, pour obtenir nostre royale Coronne pour le feu archiduc Ernest et sa fille aisnée, au prejudice non seulement de nostre personne, mais aussy de tous les princes de nostre sang, qui n’ont jamais faict proies- sion d’aultre que de la catholique, apostolique et romaine gde maniere que quand il rememore ou reproche aux François les forces qu’il a