Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/383

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364 LETTRES-MISSIVES ` 'plein de leurs cappitaines italiens et espagnols, lesquels n’estoient point prisonniers ; faut qu’ils soient desmorts qu’on a enterrez : car je com- `manday le lendemain qu’ils le fussent. Beaucoup, de mes jeunes gen- tilshommes, me voyans partout avec eulx, ont fait feu en ceste rencontre et y ont monstre de la valetu beaucoup et du courage ; entre lesquels j’ay'1 emarqué Gramont, Termes?, Boissy 3, la- Curée" et le marquis de Mirebeau5Q qui fortuitement s’y trouverent sans aultres armes que leur 11311886- Qol.'6t gaillardets, et sy firent merveille. Aussy y en eut et . d’aultres qui ne firent pas si bien, et' beaucoup qui firent tres mal. ` 4 Ceulx qui ne s’y sont pas trouvezy doivent avoir du regret., car je y — `ay eu atlaire de tous mes bons amys et vous ay veue bienprés d’estre mon lleritiereû. le suis, à Geste heure, devantle chasteau que les en- `chevaux, il iroit à luy et le prendroit. Le . comme s`étant distingué ce jour-là, ainsi connestable ne pouvant croire qu’un roy qu'on peut voir dans de Thon, qui l'ap de France fust venu là sans avoir toutes pelle Criqueius Hisstws. ses forces à ses espaules, s’ombragea de ‘ Nous avons déjà parlé (t. Ill, p. ASI ;) A ceste parole, crut qu’on le vouloit trahir de la considération toute particulière de et se retira. » (Pierre Mathieu, Hist. de Henri l’Vpourla-bravoure de ce seigneur, Henri IV, liv. I.) à qui il sauva la vie dans cette rencontre. ’ César-Auguste de Saint—Lary, baron « Le Roy, dit Pierre_Mathieu, eut le juge- de Termes et de Montbar, second fils de ment si ferme en la chaleur du combat, Jean de Saint—Lary et d'Anne de Villemur, que voyant partir de la main un gendarme d’abord chevalier de Malte et grand prieur il jugea que le coup allait sur la Cuiée, et ll’Auvergne, fut ensuite écuyer d'écurie du cria.: « Garde, Curéel » . Roi, puis grand écuyer de France par la 5 Au plus fort du combat contre les es- démission du duc de Bellegarde, son frère. cadrons espagnols, « Le Roy, prenant Mi- ' Il iut recu chevalier des ordres à la pro- rebeau par le brasQ luy dit « Charge là, » ( motion de 1619 et mourut d’une blessure ce qu'il fit, et ceste troupe commença de recue au siége de Clérac, le 2 2 juillet 1 6a!;. s’esclaircir et s'ecarter. » (Pierre Mathieu'.) . , ° Ce mot est donnépar Lestoile, qui Jacques Chabot, marquis de Mirebeau, _ transcrivit la lettre sur Yoriginal ; mais les comte (de Charny, conseiller d'état, mestre ` récits les plus détaillés du combat de F on de camp—du régiment de Champagne et ( taine—Frangaise ne font aucune mention dé lieutenant général au gouvernement de ° Boissy. etje ne saurais à qui appliquer ce i Bourgognenétait le tils aîné de François i nom, alors très-répandu. Dom Plancher Chabot et de Catherine de Silly. Il fut reçu écrit Basse, au lieu de Boissy.Peut être fau- chevalier des ordres en 1597, et mourut i drait-il lire Ricay, car Anne de Créqui, sei- d’apoplexie le 29 mars 1630. _ gneur de Ricey et de Bagneux, est cité ° Ce trait-aété citépar tous les historiens. `