verty estre maintenant refugié en vostre ville de Florence. `Trois choses,
` mon Cousin, rendent ceste poursuite recommandable, la malice et mau-
vaise foy du dict Brandano, la memoire de la, vertu et bonnes qualitez
du dict procureur general, qui a laissé tres grande reputation de son
integrité, et la consideration des services que je reçois ordinairement
du dict s_*, d’Assy, son lils ; C’est pourquoy je l’ay bien voulu accoma
_ pagner de ceste lettre, et vous prier affectueusement, comme je fais,
de l’avoir en toute bonne et favorable recommandation, donnant ordre
que la justice luy soit fidelement administrée le plus promptement et
sincerement que faire se pourra, car il a charge de moy de ne sejour-
' ner que le moins qu’iI pourra, d'autant que je me veux servir de luy
en aultres occasions quiimportent grandement au bien de mes affaires. p
Le but de son voyage est de recouvrer les deniers que le dict Bran-
' dano a ravis à la succession du dict feu s' Bourdin, son pere, et j’estime
aussy juste de luy en faire faire restitution, comme de tout mon cœur _
je vous prie de comn1ander qu’il en recueille le fruict qu’il en a_ttend
`de mon intercession en vostre endroict, non_moins que de _la probité
de vos ofliciers ; et ce sera chose dont je recevray beaucoup de con-
tentement let que j’essayeray de recognoistre en toutes occasions ou je
m’en pourray revancher : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en
sa tres saincte et digne garde. Escript à Dijon, le dernier jour de
juin 1595. . '
j HENRY. ’ ‘
‘ ~ nn unurvxrrn.
' Faites, mon Cousin, ce- dont je vous prie, et croyés que m’en
revancberay en tout ce que vous sçauriés desirer de moy', estant chose
que j’affectionne. - ’
’ Post-scriptum de là main du Bei.