Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/406

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DE HENRI IV. 387 comme il vous porte la nostre derniere ; de-quoy vous le pourres .croire comme nous—mesmes ;.mais ne tenes pas l’aIl’aire en plus grande lon- gueurgparce que la perte de temps nous est tant importante : aussy ne la voulonsjnous pas faire plus grande. Donne au camp de Sainct- . Vit, le premier jour d’aoust 1595. i ` ' . HENRY ; . p » renom. r l595. — 1°" Aoûr. — ll"". Imprimé. — Irwestlgatcur de Fhistoirc suisse, t. III, -2* livraison, p. 231. Berne, 1820, in S°. AUX COLONELS ET CAPITAINES DES SIX CANTONS SUISSES AU SERVICE _ D’ESPAGNE EN GABNISON IA SALINS. Cherset bien amez, vous aures entendu la declaration de guerre laicte au roy d’Espagne, pour nous ressentir des injures que nous en avons receues .et proceder envers luy à armes descouvertes, et non pas avec dissimulation et soubs noms empruntez, comme il a faict gjusques icy ; ‘et’pou1 ce nostre intention est d’aller attaquer la ville de Salins. Ayant seu que vousivous y trouveres, desirans tousjours entre- ` tenir inviolablement la bonne amitie et intelligence qui a estede tout . . "tems entre la'Couronne de France et ceulx des liguesîde Suisse, et envers le generalde tous les cantons, et envers les particuliers de cestei — nation,. nous vous avons_ bien voulu faire ceste 'bonnestete de vous i advertir de cestuy, nostre dessein, et que nous avons à deplaisir de vous q y rencontrer, et 'aussy par ce moyen occasion necessaire d’employer " nos armes contre vous, etpourtant que vous ayes à vous en I’Ctl1‘8I`. De quoy feries chose qui, nous sçavons, sera bien agreable à vos sei- gneurssuperieurs et àrinous grand plaisir. Mais si vous prenies aultre , resolution, vous ne pourries plaindre que vous—mesmes du mal qui vous en adviendra ; les faveurs et courtoisies que nous avons cy-devant faictes a aulcuns de vostre nation, quand nous les avonsrencontrez avec nos ennemys rebelles, n’estans pas obligations necessaires, et aussy plus malaise de faire une faveur en un siege que non pas en batailles -et aultres combats': et par tant vous yuadviseres, vous envoyans un ' lag.