_ 1595.- 1 0 Aoûr. —*II“‘°. l
Orig. — Arch. de Lons-le Saulnier, cote 626. Copie transmise par M. l’abbé Robin, correspondant i
du ministère de l'instruction publique. °
Imprimé.`¢—`Recizerchcs historiques sur la ville de Salins, par M. Bhcmar, t. Il, p. S21. (Besanqon,
1828, in 12.) '
A MESS"S DU MAGISTBAT DE LA VILLE DE SALINS.
Mess*‘, Vous avés deu comprendre par ce qui vous a esté exposé de
nostre part, par le cappitaine Sprée, la bonne volonté que nous vous
portons, les bons moyensque nous vous avons ouverts pour vous ga-
rantir et vous preserver d’une perte et ruine qui vous est inevitable,
ce qui vous est d’une telle importance que je ne meritierois pas que
vous remissiésdavantage -à vous -resouldre etaccepter .une grace qui
_ vous est ollerte et vous est si avantageuse. Aussy ne pouvons-nous
vous accorder le terme que vous. demandés ; liestatzde nos aH’aires ne_. `
permettant pas de tenir nostre armée si inutile. C? est pourquoy nous
avonszbiennvoulu vous faire cesteshonesteté, avant que de vous appro-
i cherrde rplus prés, vous donner encor cest advertissement de vous
resouldre promptement sur ce que sçavésestre nostre intention, dont
nepouvons donnerpluslong terme que tout cejour d’huy, dans lequel
nous voulonsestre (par ce porteurque nous envoyons exprés) esclair-
cvs de vostre resolution ; et si elle est de traicter sur la dicte proposi-
tion qui vous a esté faicte, envoyans seureté, nous vous depescherons
' dés ce jour mesme un gentilhomme, pour vous porter nostre intention _
l et conclure avecques vous cest allaire, sur lequel, encore que ne doub-
iions poinct que ne sçacl ;1és apporter les considerations qui seront
. necessaires, toutesfois, pourle hien que vous voulons et le deplaisir
que nous seroit vous voir ruiner, nous vous advertissons de vous
souvenir des exemples des villes de Pesmes, Rochefort et Arbois, les-
quelles, pour avoir voulu attendre secours, n’ont sceu prendre le temps
de capituler pour elles bien à propos. Ce que debvés prevoir, aün
qu’il ne vous en arrive de mesme, estans assez advertys que ceulx qui
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/409
Cette page n’a pas encore été corrigée
390
LETTRES MISSIVES
