Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/451

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DE HENRI ., (133 l passer des dicts lansquenetzet les renvoyer à mon dict neveu po11r me servir en Provence. Jlay fort agreable l’accord qulavés laict avec _ les Suisses et l’ordre qu’avés donné pour leur payement, et seray bien ` aise que le traicté pour la neutralité du comté se resolve. Quant au duc de Nemours 6, ma tante la duchesse de Nemours, sa mere, consi- ` derant la perte et le malheur de son aisne pour avoir porté les armes contre son Roy, ne perdra Yoccasion de ramener l’aultre à son devoir ; 'ce que j’estime, comme vous, qu’il luy _sera diflicile ; à quoi neant- moins je vous prie tenir la main. j = Quant à ce qui se passe sur ceste lrontiere, vous ayant represente [mes desseings touchant mon armée, je vous diray que celle de mes ennemys est du tout abandonnée, le comte de Fuentés retenu dans u Cambray, et le prince de Chimay avec les Espagnols. Le dict evesque soy-disant seigneur de la dicte ville et le dict prince de Chimay pre- tendant que le gouvernement luy appartient’, les Espagnols donne- ront la loy à l’un et-à l’aultre, mais avec beaucoup de mescontente— ment de ceulx du pays, dont j’espere faire mon profit. La ville de Lirre _ proche de trois lieues 'd’Anvers et de six lieues de Breda, a esté sur- prinse par ceulx des Estats. La dicte ville est tres forte, et assisse en lieu fort avantageux pour ceulx des dicts Estats. Si elle peut estre con- . servée, elle incommodera beaucoup mes dicts ennemys. Jlescris aux s"’ de Bellievre et de Sillery, qu’ils demeurent prés de vous pour vous soulager en ce que vous les employerés, vous priant, mon Cousin, de terminer promptement les aflaires que vous avés par delàpour mon service, et me venir trouver, ou je vous puis asseurer que vous serés le tres bienvenu : et ce pendant, je prie Dieu, mon Cousin, vous avoir ensazsainctegarde. Escript à Amiens, le XXll`]° jourdoctobre 1595. ` HENRY. v rormn. . ° Le marquis de Saint-Sorlin était de- coup mieux fondées que celles de l’aven- venu duc de Nemours par la mort de son turier Balagny, qui avait été soutenu par frère. ‘ la France. ° Au reste, ces prétentions étaient beau- . ` Lerrnes ne nenni 1v .—1v. 55