tretenement d’iceluy, que vous m’avés promis, jaçoit querledict fort
de Benfelt ne soit du tout desmantelé, mais aussy tant faire pour
moy, mon Cousin, que d’y adjouster encores dix mil pour faire jus-
qu’à trente mil en tout, sans quoy il m’est impossible, llestat ou
je me retrouve, de retenir le dict regiment, duquel si j’estois aban-
donné, je serois grandement alloibly ; et vous m’obligerés de plus
en plus à vous aimer et rendre la pareille, quand l’occasion s’en pre-
sentera, comme je vous prie Croire queje feray de bon cœur. Je vous
prie aussy de vous employer envers lesaultres princes, nos amys,
qui ont interest en ceste cause, à ce qu’ils facent le semblable de leur
part ; car leur conservation est si conjoincte au bien de mes affaires `
et de mon Royaume,. que je ne puis avoir mal qu’ils ne s’en res-
sentent, et vous plus que nul aultre, pour estre l’inimitié que le roy
D `d’Espagne vous porte et à vostre maison, passée si avant d'avoir
voulu obliger les siens par son testament d’en pourchasser la ruine,
- laquelle vous ne pouvés mieux empescber qu’en favorisant mes allaires
et m’aidant—à luy faire la guerre ; car tant que ce Royaume la luy con-
tinuera et s'0pposera à ses desseings, luy ny les siens ne vous peuvent
nuire ; chose que il luy seroit facile—de faire aultrement, comme vous
pouvés bien juger. Au moyen de quoy, je vous prie faire tant pour .
moy et pour vous, que de entretenir encores auprés de moy le dict
. regiment toute l’année prochaine, et faire que nos dicts amys y.COI1-
tribuent aussy, et je vous promets de m'en revancher, et qu’il ne se —
presentera jamais occasion que vous ayés besoing de moy et des forces
de mon Royaume, que je nevous en secoure à vostre contentement,
‘ i mon Cousin, comme j’ay commandé au "s' de Bongars vous faire plus
C amplement entendre de ma part, vous baillant la presente. Je prie
Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript
au camp devant la’Fere, le xxnf jourde novembre 1595.
» ma Nnurvittn. '
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