Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/49

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DE HENRI IV. ° 31 . a remportée, dont je vous ay rendu si esclaircy par ma depesche qui A luy fut baillée pour vous la faire tenir, qu’il n’est besoing que jevous en dise aultre chose par la presente ; mais je ne veux obmettre de ` vous advertir que sur le propos de la dicte revocation dont Edmonds m'a dict avoir eu advis, je luy ay dict que je ne pensois pas que la i Ptoyne, madame ma bonne sœur, me voulust abandonner, au grand ' besoing que j'ay encore de son assistance, tant en Bretagne que au- prés de moy, et que, si elle le faisoit, il fauldroit que j’advisasse de sortir de mes aH’aires le mieux que je pourrois. Si d'adventure 'il en escrivoit et qu’elle vous en mette en propos, vous luy remonstrerés qu’il est bien certain que, soit en guerre ou en traictéide paix, si l’on est foible l’on est subject _à beaucoup de conditionsindignes et desa- _ vantageuses, et qu'il y va de mesme pour sa reputation, ayant tant faict' pour moy comme elle a jusqtfà present, de ne me laisser tomber en ces inconveniens qui ne luy pourroient apporter que desplaisir, veu l’amitié qu’elle me faict cest honneur de me porter ; et luy rendre la ` mienne moins utile ; et_ au cas que son commandement eust esté exe- cuté de la revocation des troupes qui estoient à Dieppe, il fauldra insister à obtenir aultre secours, selon qu’il est porté par la response que j’ay faicte au dict s* Wilches, et y travailler de bonne heure pour ` faire commencer, s’il est possible, dés le mois prochain. Sur quoy vous pourrés dire que je suis recherche de continuer la trefve pour quelques mois_ et que, nesoit. mon intention, toutesfois ce sera un grand moyen de me conforter en ceste opinion, si je me vois asseuré du dict secours avec celuy qui m’est-asseuré d’ailleurs, ainsy que je luy ay 'Iaict entendre. _ Le s" de Mouy n’est encore arrivé, attendant lequel, je n’ay voulu laisser vous faire ceste depesche, meu, oultre la consideration sus- dicte de la poursuicte que j’ay entendu que Smith fait de renvoyer en Angleterre llartillerie de la dicte dame qui est à Dieppe, en ayant receu commandement d’elle, aux volontez de laquelle je ne m’oppo— seray jamais, moins en chose si raisonnable de luy rendre ce qu’elle a si liberalement presté ; mais s’il luy plait se soubvenir pourquel sub-