Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/576

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5`5'8‘ LETTRES MISSIVES I . tionr, d’une= chose non-seulement desirée, mais aussy necessaire à l'une et liaultredes parties ; i — Ce deplaisirnous avoit tant esmeus, qu’ii fault que nous vous con- fessions que ; sans les remonstrances et reiterées instances que nous a faictes le dict Edmond, nous nous fussions contentez, s’en, allant vous trouver, de vous tesmoingner sa. fidelitét diligence et capacité aux af-, faires qui luy ont esté commis depuis` qu’il` vous sert aupres de nous, _ et de vous prier de l’avoir‘ en recommandation pour l’amour de `nous , et. de ses services (comme de faict nous vous en prions d’entiere af- fection`), sans vous importuner de ce long discours ; mais il nous a i tant asseurez de vostre b’onne’volonté, si vivement remonstré que nous debvions plus esperer de fraternité et d’assistance de vous en la pour- suicte de cesteî guerre contre nostre commun ennemy que nous ne faisions, nous priant de nous en. esclaircir par personne confidente, ' que cela a esté cause que nous nous sommes resolus vous ouvrir et descliarger encore une fois nostrecœur, et sur ce vous depescher le s' de Sancy ; conseiller en nostre conseil d’Estat,- devant que de nous _ laisser emporter plus avant auftorrent de la. necessite qui nous pour- suict et aur desespoir de votre assistance, pour en ce faisant nous ac- " quitter d’une partie des obligations que nous vous avons, et nous des- charger aussy envers Dieu et les hommes de tout le mal qui succe- dera de nostre separation, s'il faut qu’elle advienne. Au moyen de quoy A nous vous envoierons le s' de Sancy dedans cinq ou sixjours. ll par- tiroit des demain, mais nous esperons voir entre icy et là nos enne- mys et les combattre, s’il’s sont veritables, et par luy vousen mander la victoire, avec faide de Dieu. Ce pendant nous vous prions de sur- seoir, jusques à ce que vous fayés ouy, la resolution de Yemploy de vostre armée, ou pour le moins le partement d’icelle ; et vous con- gnoistrés, par ce qulil vous representera de nostre part, que le bien de vos affaires nous est aussy cher et recommandé que le nostrepropre, et que nous ne meriterons aucun. blasme et reproche de vous ny d’aultre, quoi que nous facions pour le : salut de nostre Estat, aprés _ nous estre acquittez de nostre : dernie1 :`debvoi11 envers vous., s’il ne i