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LETTRES MISSIVES

' _i `l596.—17 MAI. a ' I Cop. - B. N. Suppl. fr ; Ms._ lOO9 Iî i - P Imprimé. — Économiés rqyales, édit. orig. t. I, p. 371 . ' _[A M. DE P.osNY.] _` . ' Mon amy, Je ne doùbte point que ceste lettre ne vous trouve en colere du style de ma precedente que Boesse ‘ vous aura rendue, la- quelle je n’ay faicte que par son importunité pour me deslivrer de celles de ma sœur et appaisertm peu les premiers bouillons de son cour- roux. Vous la cognoissés aussy bien que moy :_nous sommes tous deux prompts et mutins, mais nous revenons aussytost. Ne prenés donc pas _ garde à ceste premiere lettre que je vous ay escripte, mais seulement à celle-c, `ar la uelle `e vous reconfirme les asseurances ue °e vous Y P (l J _ donnay à vostre partement. Je sçay bien que vous n’aurés rien f’a1ct que suivant mes intentions, et m’asseure que vous zfaurés non plus egaré ceste lettre qui vous sert de garent et que je me doubtois bien E que vous demandiés à ceste lin, lors de vostre depesche. N’ayés — . donc craincte que je vous desadvoueny Sousse vous estre faict desplai - sir ; servés—mo tous’ours à ma `mode ; aimés-mo comme `e vous Y .l . .l veux aimer. Venés me trouver plus tost pour m’informer encore i lus articulierement de tout ce ui s’est assé en vostre vo a e, ue . P . . q P Y ' ’ I * ° . ' _]e.ne lay este par vostre courrier, lequel s’estant dem1s un p1ed en _ courrant la poste, comme il me l’a dict, n'a peu m’apporter plus tost vos lettres ; etvous asseurés d’estre aussy bien receu de moy que vous l’avés jamais esté, quand je devrois prendre la vieille devise de Bour- bon _: Qui qu’en grongne. A Dieu, mon amy. D’Amiens, ce xvij° jour de may 1596. — ` ‘ HENRY. _ ‘ «Le jeune Boesse, qui estoit maistre par elle vers le Roy pour luy faire ses d’hostel de Madame et avoit esté envoyé plaîntes.» (CEcon0m. royales, chap. r.xv.)