Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/619

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DE HENRI IV. 601 fensive et defensive avec la royne d’./Xngleterre et les estats des Pays- Bas contre nostre dict ennemy ; mais avec tout cela nous ne pouvons pas luy faire beaucoup de mal, tant il est puissant, si 'Sa Hautesse ne nous assiste. C’est pourquoy je seray contrainct me laisser [aller]. aux conseils du Pape, lequel me poursuict de faire la paix avec mes ennemys. Il a faict partir le cardinal de Florence pour me venir trouver pour cest ' effect, qui doibt arriver en monlîoyaume à la fin de ce mois ; mais fattendray la derniere response de Sa Hautesse sur ce que vous luy 'avés proposé, devant qtfescouter le legat. Mais comme je prevois que _ je seray forcé de luy declarer ma volonté, donnés ordre que j’aye bien tost de vos nouvelles, et qu’elIes soient telles, si c’est possible, que je ne sois contrainct de ceder ala violence et à la bonne fortune de mon _ennemy, car ce n’est mon intention. Son audace ainsy en deviendroit . insupportable, comme vous continuerés à leur representer par delà. Mais gardés—vous bien de me repaistre d’esperances vaines en ces oc- ` casions qui sont tres importantes, car vous me feriés un tres grand desservice ; et comme ceulx qui servent en pareille charge comme vous faictes doibvent estre les premiers conseillers de leur prince, il faut aussy qu’ils soient religieux et veritables en leurs escripts et ad- vis, lesquels servent de regle et fondement aux resolutions que nous prenons. Ayant examiné vos lettres _j’ay estimé necessaire cest avertis- sement, nonipour vous intimider et vous rendre plus retenu en vos lettres, ny pour vous obliger aux advis que vous me donnés, à en res- pondre ; mais que vous y apportiés les considerations qulil convient en matiere de tel poids, comme sont celles dont il est question. Soyés- y donc si circonspect, prudent et fidelle, qu’il ne m’en arrive aulcun accident, et que je n’aye occasion de 1n’en douloirf ‘ I A A Quant à fentreprise que vous avés prise soubs mon nom pour se- courir vostre necessite, je n’en approuve la forme, et vous defends d’en user à l’advenir sans mon commandement expres,- Vous ne fauldres aussy de m'envoyer un estat certifié de vostre main de tous les deniers qu’avés tirez des deux pour cent pour chascune année, depuis que je rnrrnns ma mmm xv.-1v. 76