Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/622

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LETTRES MISSIVES


_ gaige tres certain des effects qui s’en ensuivront cy-aprés, avec la grace ' de Dieu, conformes aux promesses qui ont esté faictes de nostre part à Vostre dicte Saincteté par nos procureurs et ambassadeurs. Et s’ils sont plus tardifs que Vostre dicte Sainteté ne desireroit et que nostre "obligation ne requiert, nous supplions pareillement Vostre Saincteté ` en accuser nos ennemys, lesquels ne nous ont donné loisir, depuis avoir receu sa benediction, de vacquer à aultre chose qu'à deffendre nostre Royaulme de leurs armes, lesquelles nous contraingnent de nous fermer et arrester en ceste frontiere et comme abandonner les aultres affaires de nostre dict Royaulme, pour mieux resister à leurs entreprises, dont, Tres Sainct Pere, affin que nous finissions la pre- sente par ou nous l'avons commencée, comme nous voulons que ce soit doresnavant la fin de toutes nos actions, nous remercions de rechef Vostre Saincteté en toute humilité des graces, saincts preceptes et en- seignemens qu’il luy a pleu nous eslargir, tant par sa bulle que par son bref ; la supplions de croire que nous mettons peine de suivre les uns pour nous rendre dignes des autres, et qu’Elle a acquis et obligé à l’Eglise, au St Siege et à Sa Saincteté un prince qui n’espargnera ja- . mais sa personne, son Estat ny sa vie pour respondre aux bonnes es- ` A perances que Vostre Saincteté a conceues de sa foy envers Dieu et les hommes, et meriter par obeîssance et reverence filiale la continuation _ de sa bienveillance paternelleë de laquelle nous serons, tant que nous vivrons, tres jaloux ; suppliant Vostre Saincteté recevoir en bonne part ' `_ la presente declaration que nous luy en faisons, en attendant que nous y satisferons plus amplement par nos ambassadeurs, lesquels iront au plus tost luy rendre de nostre part l’honneur et obeïssance que nous luy debvons, à fexemple des Roys nos predecesseurs, dont nous ne serions à nous acquitter ny à nous excuser envers Vostre Saincteté de leur retardement, par le mesme Alexandre d’Elbeine que _nous avions deliberé luy envoyer, sans les empeschemens susdicts, comme luy exposera plus particulierement de nostre part fevesque de Rennes 1, - Ã D’Ossat. .