Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/631

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

_ DE HENRI IV. 613 ° cest exemple commence par vous, ce que nousnous tenons asseurez qu’il _ nous sera fort volontairementaccordé, attendu mesmes que la modicité des taxes est telle que, quand nous l’âurions remis aux oH’res volon- taires, le plus incommodé de la compagnie n’en eust peu honneste- ment presenter que six fois davantage que ne monte sa taxe ; toutes- fois, nous avons entendu que cela ayant este proposé en nostre dicte court, il s’y est trouvéde la diflilculté, ce que nous voulons croire proce— ' der plustost de quelque apprehension sur la Forme ou aultre leger scru- pule, que non par faulte d'ail’ection ; qui seroit bien indecent et de mauvaise consequence de faire recognoistre de telle compagnie, et veu _ telle occasion ; et par ce que nous importeroit trop et à la dignité de nostre dicte court, que l’on cogneust que nos aflaires feussent si mal soutenus et favorisez par les oHiciers_d’icelle, nous vous avons voulu _ I faire ceste—cy pour vous exhorter et prier d’accorder promptement et , volontairement 15 dict prest, que vous pouvés bien juger que nous ne recherchons pas pour la commodité qui nous en peut_ revenir, mais pour l’exemple‘ et impulsion que nous desirons que vous donniés en cela aux aultres. Vous le pouvésprendre de nous, qui n’espargnons pas nostre vie pour la conservation de' cest Estat, dans lequel le vostre et toutes vos fortunes sont comprises, et nous asseurons que cela ne re- cepvraplus de vous aulcunes disputes. Nous ne vous retiendrons pas -_icy davantage, que pour vous asseurer que vous pouvés encela, avec bien peu d’inconvenient`, nous faire neantmoins un bon et agreable, service. Donné à Abbeville, le 1_]f’ jour de juillet 15g6. . . i HENRY. - J rormn.