Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/692

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sin le duc de : Bouillon a traictez et passez en mon nom avec vous, au voyage qu’il a laict par delà. Le s’ de Buzanval, mon ambassadeur, les vous delibvrera expediez en bonne et deue forme, telle qu’il convient et que les Roys- mespredecesseurs et moy avons accoustume de faire en semblable cas. Il vous declarera aussy ma volonté sur l’observation des choses promises par iceulx ; en vous donnant et engageant de nouveau ma’ foy, à laquelle je vous prie croire que je ne manqueray jamais’. Aussy je me promets de vous le semblable, Tres i chers et bons amys, et davantage que vous mettrés la main à l’œuvre à bon escient pour le faire prospererà nostre commun bien et advantage, comme je vous asseure que je le feray de mon costé sans aulcune espargne ny perte de temps ; ce que je prevois aussy qu’il vous sera tant besoing de faire, car nostre ennemy prepare et assemble de toutes parts de grandes forces, et ne oublie ses artilices accoustumez _ pour nous seduire et diviser. Soyons, s’il est possible, les premiers auï champs, accompai-gnez de la fermeté et constance qu’il convient, pour l’assaillir dedans son pays, sans attendre qu’il nous attaque dedans le nostre ; car il est perilleux et douteux de demeurer tousjours sur la deffensive. C’est chose que nous pouvons eviter avec advantage, si chacun veult mettre la main en besoingne, comme il doist et peut laire. Le dict s’ de Buzanval vous dira sur ce subject les moyens et occasions qui sen presentent, lesquels je vous prie embrasser avec vostre accoustumée prudence et allection, adjoustant foy au dict sr de Buzanval comme à moy-mesmes. Je prie Dieu, Tres chers et bons amys, vous avoir en sa saincte garde. Escript à Rouen, le xje jour de janvier 1597.

HENRY.

DE NEUFVILLE.