Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/785

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70(1 ‘ LETTRES MISSIVES 1597. — 16 MAI. Orig. autographe. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9061, fol. 27. Cop.- Fonds Fontanieu, Ms. P. 73, (`ol. (16 recto ; et Suppl. fr. Ms. 1009-2. A MON COMPERE LE CONNESTABLE DE FRANCE. Mon compere, Je suis bien marry que ces mess" de la court du Parlement ayent encore laict les fols. Puisqu’il faut que _i’y aille moy- mesme, je le Feray ; et aime mieulx y aller dix fois que de laisser perdre la France. Je retourneray dimanche coucher à Paris, et si ce jour-la vous voulés venir disner à Livry, vous verres courre un cerf. Dictes à m' le chancelier qu’il se prepare de ce qu’il aura à dire ; pour moy je suis tout prepare. Bonsoir, 1non compere. Ce xv_]° may, à Mon- ceaux, 1597. _ HENRY. 1597. — 21 MM. — l"°. Orig. autographe. — B. N. Fonds du Puy, Ms ; 407, fol. 23. Imprimé. — Lettres inédites d'Hcmy IV, publiées par Sénmrs ; Paris, an x, iu 8°, p. 1g. ' [ALLOCUTION AU PARLEMENT DE PARIS.] 9 Ce mlest un extresme desplaisir, Messieurs, que la premiere fois que je suis venu en mon parlement, ce soit esté pour le sujet qui m’y mene. J’eusse bien plus desire y venir tenir mon lit de justice, vous ramentcvoir vos devoirs, vous recommander, en lladministra- tion d’icelle, vos consciences et la mienne ; mais le malheur du temps ne l’a voulu permettre. Je suis donc esté poussé de venir icy par vos longueurs, vos opiniastretez et vos desobeyssances, et enquor pour le salut de l’Estat, duquel je vous ay fait voir le peril eminent, qui toutesfois ne vous a esmeu. Or je suis poussé de telle passion à la conservation d'icelluy, qu’elle me leroit peut-estre parler avec plus d’aigreur non que je devrois, mais que la corruption du siecle ne le requiert. Qui me fait taire et commander à mon chancelier de vous faire entendre plus amplement mes volontez. t Prononcée par le Roy en parlement, le mercredy xx1° may 1597.