DE HENRI IV. 805 Ceymardy, à buict beures du soir, vn_]° de juillet, au camp devant \Amiens. ‘ J HENRY. _ l59'7."— 8 Juittnr. — III"“". _`' ‘ Cop. — Bibliothèque de M. Monmerqué, Ms. intitulé Lettres à Fambassadeur du Levana ‘ ' q U [A M. DE BREVES.] q Mons' de Breves, J’ay satisfaict, depuis quinze jours, à toutes vos depesches, de maniere qu’il ne me resteà respondre qulà vos der- nieres du x° de may, qui m’ont esté rendues en ceste armée : et pour y commencer, je vous diray que, puisque nous ne pouvons avoir ‘ assistance de ce Seigneur contre nos ennemys par le moyen d’une , armée de mer, il faut essayer de nous fortifier dailleurs. Ce n’est pas, ce qu’il ni’avoit fait esperer, car si je n’eusse eu d’aultre ressource que ce secours, _j’aurois maintenant beaucoup à pastir. Mais je pensois que le renouvellement de DOS capitulations Yobligeroit à avoir plus de soing de ce qui me touche.Toutesfois, puisqu’il s'endort de ceste façon et que le mauvais estat de ses allaires le porte à ce desespoir, de s’attendre plus tost à la paix avec ses ennemys qu’à poursuivre , genereusement le fil de la victoire qu’il obtint dernierement sur eux, et faire progrès en Ongrie, il le faut laisser courir à isa ruine. _Nous sçaurons bientost quelques eflects de ses resolutions, car nous sommes procbes de la saison que les uns et les aultres se doibvent ` mettre en campagne. Le plus grand desplaisir que j’ay est que mes ' subjects trafiquans en la coste de Barbarie soyentsi maltraictez que vous me mandés, et que ce dur Bassa ayt pour cecy peu de respect aux lettres de son maistre et à la recommandation.particuliere que je luy ay faicte de temps en temps. Jlattendray à en monstrer du ressen- ' . “ timent à l’endroict de ce Seigneur jusques à tant que _i’aye d’aultres nouvelles de vous, puisque vous le desirés ainsy. Cependant je vous diray que je suis aprés àlaire construire quelque nombre de galleres _ pour tenir la coste de Provence, tant pour asseurer la dicte coste
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