Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/88

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. V" 70 LETTRES MISSIVES U l • • 1 À creance, que comme ils sont les premiers sur qu1 D1eu ma donne Tautorité auss veux—`e continuer ce soin et ceste aflection sin iere • Y J _ 4 envers eulx, que _]’ay portée de ma na1ssance. Je ne doubte pomct que onniayt diversement discouru des mutations arrivées par deçà; mais ces discours sont enveloppez de tant de considerations, que pour tout il me suflira vous dire que j’espere que Dieu me fera la grace de faire cognoistre a mes subjects que je n’ay nul but que ce qui V regarde Yadvancement de la gloire de Dieu et leur repos et soulage- ment. Je ne vous escris point les particularitez de nos traictez et con- ferences, qui sont la pluspart du temps dillerez par les divisions et envies qui naissent de jour à aultre entre ceulx de la Ligue, et je traî- vaille de mon costé à recueillir les volontez des villes, des gouver- neurs et plusieurs de- la noblesse qui commencent à recognoistre la foiblesse de leurs pretextes. J’ay faict un tour en mon pays de Nor- mandie ; je m’en revais à Mante et, selon les nouvelles que j’aura_y, je me pourray rendre, au commencement de l’année prochaine, à Chartres, ou vous pourres adresser ceux qui viendront de vostre part, et j’auray fort agreable d’entendre des nouvelles des quartiers ou vous estes. Le s" de Belinl m’est venu trouver afin que je prolonge la trefve our toutle mois de `anvier, à uoi "inclinera, à la char e ue dans P J J (l ' Jean-François de Faudoas, cinquième grets de s’estre joinct à la faction de ceux J fils d'Olivier de Faudoasà seigneur de la qui luy disputoient son legitime heritage, I Motte, et de Marguerite de Sérillac, prit et que depuis, ayant esté envoyé plusieurs ` le surnom d’Averton et le titre de comte fois vers luy pour diverses faciendes, cette de Belin, à son second mariage avec Be- premiere semence fructilia, de sorte que née d’Averton, veuve de Jacques, sire peu à peu il s’estoit laissé disposer à luy , d'Humières. Il joua un rôle important devenir serviteur ..... Estantgouverneur de dans la Ligue, ayant succédé, en 1591, Paris, il voulut essayer d'y’faire des amys, au duc de Nemours, gouverneur de Paris. afin de faciliter la remise qu’il en desi- Il avait été fait prisonnier à la bataille_ roit faire entre les mains du Roy.» Le d’Arques et, en cette occasion, areceut, duc de Mayenne Tempêcha d’accomplir . disent les (Economies royales, tant de cour- ce dessein, en lui ôtant le gouvernement toisies du Roy, et en fut tant humaine- de Paris, malgré les vives réclamations du ment traitté, que ses-doucesparoles et sa Parlement et des principaux bourgeois.—Il generosité luy engendrerent quelques re- est dillicile de eoncilier les témoignages de