ayés donné la charge du consulat d’Egypte à Coquerel, puisque _j’en
ay pourveu un aultre, ainsy ique je vous ay escript par mes prece-
dentes. i
Au reste, les pluies qui ont esté continuelles par deçà, depuis que
jiay repris ma ville d’Amiens, m’ont empescbé d’assieger Dourlans,
comme favois deliberé, de sorte que _j'ay esté contrainct de séparer
et mettre à couvert mon armée, à mon tres grand regret ; et toutesfois
je Tais bien estat de ne la laisser longtemps oisive ; car je veux aller
en Bretagne visiter le duc de Mercure, qui a trop longtemps abusé
de ma bonté et de son debvoir. Vous en entendrés bien tost parler,
Q avec l’aide de Dieu ; Mon armée` de Savoye, conduicte par le s' Des-
diguieres, ne perd pas le temps, de son costé,.ayant couru quasy
toute la Savoye et battu plusieurs fois le duc du dict pays. Les_Estats
des Pays-Bas, sous la conduicte du prince Maurice, ont aussy achevé
de nettoyer toute la Frise ; mais l’armée navale de la royne d’Angle-
terre n’a iaict aulcun eH’ort, à cause de la rigueur de l’hiver, ` ce que i
fespere qu’elle recompensera avec nous Tannée prochaine ; et conti-
nués à m‘envoyer lettres et m’adviser de toutes occurrences : Je prie
Dieu, Mons' de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde.
Escript à St.-Germain en Laye, le XXVIIJQ octobre 1597. ‘
i HENRY.
1597.- 3 1 ocrosar. -1*8. _
Cop. -- Anciennes archives d'Aigues-Mortes, conservées aux archives de l'Hé1 ault, n° XII, cote 15.
y Envoi de M. Thomas, archiviste.
A MONSR DE GONDIN, V
zunsrmz ne crm wmv nucxuuzvri ma Mon mmvrmmn mmvçoiss.
Mons' de Gondin, Le s' de Berticheres s’est, depuis quelque temps,
si mal comporté pour mon service, et est si desobeissant à plusieurs
commandemens que je luy ay faicts, que je ne pourray tenir l’auctorité
et commandement en ma ville d’Aiguesmortes bien seurement entre
ses mains ; et ayant à remplir ceste place de personne de qui je puisse U
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