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LETTRES MISSIVES


encore faire mieulx pour luy quand Voccasion s’en offrira. J’ay aussy approuvé et ratifié tout ce qui a par vous esté ordonné en ceste occa- sion, mesmes la demolition de la citadelle. Je ferois aussy le mesme pour le regard de la personne du dict comte de la Roche, n’estoit que je suis adverty qu’il s’est retiré avec le duc de Savoye et le s' didlbignyg aussy en ce cas et l’un etlautre se sont rendus indignes de toutes les graces qui leur avoient esté promises, au lieu desquelles je veulx qu’il soit procedé contr’eux par toutes les rigueurs qu’il sera possible. Je ne vous aurois pas au reste tant retenu ce porteur, n’estoit. que, depuis qu’il est de retour par deçà, j’ai faict une course in Fontainebleau et à Monceaux, dont je ne suis de retour que depuis peu de jours, et je m’en vois maintenant me renfermer à St.-Germain pour faire une petite diette, laquelle achevée je partiray aussy tost pour commencer mon voyage de Bretagne ; et fais estat d’estre a Noel à Blois, ou je feray un peu de sejour, pendant que les trouppes que je veulx mener en Bretagne se mettront ensemble. Je vous prie ne faillir de m’y venir trouver avec vostre equipage ; car je ne vous retiendray gueres que je ne vous envoye .en la charge que je vous ay destinée, et ne doubtés point 'qu’avant que je parte d’icy, toute ceste affaire ne soit accommodée avec mon cousi11 le mareschal de Biron, qui nj1°a, en partant d’auprés de moy, remis volontairement d'en ordonner comme il me plairoit : de —sorte que cela est sans aucune difficulté. Mais quand bien mesme il y en naistroit quelqtfune, ce que je ne pense point qui puisse estre, je suis tout resolu, si mon cousin le mareschal de Biron prenoit quelqu’autre resolution, de vous donner la charge que je luy donnois, pour la sienne. Ainsy d’une façon ou d’aultre vous ne pouvés venir à faulte, et que vous ne trouviés une occupation toute preste pour vous `employer. Je vous prie donc, mon Cousin, de haster vostre dict voyage le plus que vous pourrés, allin que vous n’ayés pas la peine de nous venir chercher plus loing que Blois, ou farresteray le moins que je pourray. J’ay remis à la creance du dict de la Tour ce que j’avois à vous dire davantage, ce qui me i gardera de vous faire celle-cy plus longue : priant Dieu, mon Cousin,