Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/917

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pour continuer à servir vostre hon maistre, et pour recevoir de sa bonne volonté et gratitude l’honneur et les advancemens pour vous et les vostres, que les services du defunct et les vostres ont meritez deluy-; ainsy que vous dira Hesperien, porteur de la presente : priant Dieu, Mons’ du Plessis, —qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Paris, le x°_jour de janvier 1598.

HENRY.

de nnurvitta.

1598.- 1 0 JANVIER. — Il".

Orig.- Archives de M. de Blosseville. I

AU S“ DE CIVILLE2 —.

coMM1ssAm1=: 0`RDINAIBE DE MES GUERRES.

Commissaire Civille, J’ay deliberé me servir en mon armée de Bretagne du regiment du ’s’ de Boniface, et vous ay choisy pour le conduire aux environs de ma ville de Saumur, où je fais l’amas d’une partie des forces que jay destinées pour la dicte armée. Vous verres par mes lettres de commission et instructions, ue vous envo e, ce e `e desire de vous en cest endroist, ài quoy vous ne fauldrés de vous employer, selon la fiancé que _j’ay en vostre dexterité et en l’affection que vous portés à mon service ; et je vous leray, à vostre retour, payer des

François de Civille est fameux par lla- la ville Yexposa à de nouveaux dangers, venture extraordinaire qui lui arriva au auxquels il ne put échapper que par une siege de Bouen, en 1562, et qu’il a ra- vigueur de tempérament toute particu- contée lui-même dans son histoire com- lièrej car il fut jeté hors-de son lit par la posée en 1606. Pris pour mort à la suite fenêtre, et tomba sur du fumier, où il resta d’un assaut donné par l’armée royale, il trois jours et trois nuits sans soins ni fut placé avec les corps des morts dans nourriture. Becueilli alors par un de ses une fosse peu profonde, où les recherches parents, il fut emmené à 1 campagne, et <:l’un fidèle domestique, incertain de son guérit si parfaitement, qu’il vécut encore, sort, parvinrent à le découvrir comme il après cette aventure, plus de cinquante .. respirait encore. Les soins les plus atten- ans. ll en avait passé quatre-vingts, lors- tifs, longtemps prolongés, le ramenèrent que, par une nuit d’l1iver, sous les fenêtres graduellement à la vie ; mais il était à d’une dame qu’il aimait, il gagna une peine en convalescence, que la prise de iluxion de poitrine dont il mourut. `