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LETTRES MISSIVES
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=que vousrendés au bien de mes affaires, et les prudentes circonspec- A tions et bons oflices que vous y apportés, vous asseurant que pour l’une et l'aultre consideration vos depesches me donneront autant de contentement que de nulle aultre part que _i’en puisse recevoir. Les re- monstrances que vous avés faictes à Sa Saincteté sur la façon dont Elle a usé en ce qui—touche mes dicts affaires, sont si pregnantes qu’Elle a "pu mieux juger le prejudice qu’Elle faict à soy~mcsme, qu'il n'a pos- sible esté consideré ni cogneu, lorsqu’Elle s’est résolue à vous faire si- rigoureux traictement ; et espere que cela facilitera une meilleure et plus equitable resolution, aprés qu’Elle aura guy Yevesque du Mans, que j’ay depesché vers Elle, et qui y doibt estre maintenant, sur la charge que je luy ay donnée : qui donnera subject à Sa Saincteté de rabiller avec honneur ce qui semble luy avoir esté conseillé avec plus ' t de precaution que ne meritoit la grandetu de Yalfaire et la dignité ou il a pleu à Dieu m’appeler. Le zelle que _j'ay à l’honneur de Dieu et de sa saincte Eglise me fait respecter ce quivient de Sa_Saincteté, et veulx tousjours honorer sa personne autantiou plus que nul aultre prince de la chrestienté. Et comme je tiens le lieu de premier fils de l’Eglise, et le nom de Tres—Chrestien, jîay pareillement la volonté de ’ me le conserver par effects convenables à ceste preeminence, esperant que Sa Saincteté, en ce qui despend d’Elle, me rendra les oflices que raisonnablement Elle doibt attendre par une réciproque correspon- dance, necessaire au bien de la `chrestienté. Le dict s' evesque du Mans vous aura communiqué la charge qu’il acue de moy, comme je luy avois _ ordonné faire, avant qu'entrer en aulcune negociation, afin d’apprendre l'ordre, par vos bonnes instructions et de mon ambassadeur, qu’il y auroita tenir. Vous verrés ce que _j’escris à present mon ambassa- deur, que je veux vous estre aussy commun avec luy, ainsy que je luy _ mande ; et ferés sur le contenu ce que par ensemble vous jugerés ment VIII avait aménager rendit la mar- sible de savoir si cette lettre est adressée che de cette affaire si mystérieuse, que les au cardinal Aldobrandini, neveu du pape, premiers appuis donnés àHenri IV durent au cardinal Toleto, ou à quelque autre être fort secrets. Il n’est donc guère pos- cardinal ami du Roi. _