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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/128

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IIO
LETTRES MISSIVES
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à mon Estat ; et au lieu d’envoyer sçavoir quelle est vostre disposition, je vous envoierois des à present mes depeschespour me faire ce ser- vice, car vous cognoissant comme je fais, je suis tres asseuré que vous embrasseriés. et eifectueriés volontiers mon commandement. Mais estant incertain de la disposition de vostre personne, et par con- I sequent si je puis recevoir ce service-là de vous, je vous fais la prei sente par ce lacquais, queje vous envoye expres, pour en estre eclairey, vous priant vous resoudre d’entreprendre ceste legation si vostre santé le vous peut permettre. Ce ne sera que pour tant de temps que vous voudrés, car ce me sera assez que vous enseigniés ce chemin à d’au-' ‘ tres. Je pourrois, ce faisant, vous faire tenir ou vous estes _les depes— ` ches et deniers necessaires, pour de 1à vous acheminer en Espagne, sans avoir la peine de venir icy les prendre, et aurois tel soing de vous que vous auriés occasion de vous en louer. En tous cas, je n'ay voulu adresser ce commandement à un autre que à vostre refus, tant je prise vostre .ve1‘tu et les moyens que vous aves de me servir.` Ben- voyésymoy doncques ce lacquaisincontinent avec vostre deliberation : et__je prieray-Dieu, Mons"‘de la` Motbe Fenelon, qulil vous ayt en sa saincte garde. Escript à Fontainebleau, le x_]° jour d’avril 1599i . J J q ‘ U ‘ HENRY-. ` " - ma meurvxrre. 1599.-415 AVRIL. I _' E Cop. B. N. Fonds Du Puy, Ms. 407, fol. 35 recto. Et Suppl. fr. Ms. 1609-3. Imprimé. — Supplement au Journal de Lestoile, à la suite de l’année 1599; et Lettres de Henri IV _ et de plusieurs personnages célèbres, par A. Sàmms, Paris, an x, in-8°, p. 62. _ ij [A MADAME CATHERINE.] _ 1 Ma chere Sœur, J’ay 1 eceu à beaucoup de consolation vostre visitel ; ‘ _ A ‘ Cest-à-dire la personne que le duc de Mon cher Roy,. J Bar avoit envoyée pour apporter au Roy ses « Je scay qu`à fextreme ennuyque vous — compliments de condoléance sur la mort avés, les paroles ne peuvent y apporter du de Gabrielle d’Estrées, avec cette lettre de remede ; voilà pourquoyje 11'en émployeray la duchesse : ° que pour vous asseurer que je le ressens