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DE HENRI IV.


' j’en ay bien besoin, car mon allliction est aussy incomparable comme l'estoit le subject 'qui me la d.onne : les regrets et les plainctes m'ac— ` 7, compagneront jusques au tombeau Cependant puisque Dieu m’a laict naistre pour ce Royaulme et non pour moy, tous mes sens et mes soings ne `seront plus employez qu’à Tadvancement et conservation d’iceluy. La racine de mon amour est morte, ellene 'rejettera plus ; mais celle de mon amitié sera tousjours verte pour vous,, ma chere Sœur, que je baise un million de fois. Ce _xv° avril._1 5gg, à F ontai- nebleau. i . ' 1599.- 2 MM. Orig. — Arch, nationales, Sect. hist. Cartons des Bois, K. 105. Imprimé. — Correspondance diplomatique de la Mothe Fénelon, t. I, _p. xxij. i ` _ A MONSB DÉ LA MOTHE FENELONI, cnsvsixun ne Mns onnnss', CONÈEILLEITEN Mon coivsmr. n•ns rAr. Mons' de la Motlie Fenelon, Je n’attendois' pas, de vostre an- cienne et esprouvée allection au bien public de mon Royaume et à mon service et contentement particulier, aultre response a la priere ue `e vous a faicte d’entre rendre la le ation d’Es a ne, ue celle _ P q P q que vous mlaves liaicte par vostre lettre du XXl° du ITIOIS passe, que j'ay receue par le_ lacquais que je vous avois envoyé ; dont je n’ay aussy vivement que l’af]`ection extreme vésîpromislmai niece. S'il vous plaît de que je vou porte ; et la perte que j’ay `melti donner, j’y apporteray la mesme l’aicte d’une si parfaicte amye m'y oblige. L amitie. et soin que si c'estoit ma propre J'eusse bien desire d'estre auprés de vous lille. Monsieur mon mary vous tesmoigne _ pour vous rendre en cette alilietion le son regret par celuy qu’i1 vous envoye. `tres humble service que- je vous dois. Plust à- Dieu, mon Roy, pouvoir alleger Croyés, mon cher Roy, que j’aimeray vostre douleur par la perte do quelques tousjours et serviray de mere à mes ne- annees, le souhaiterais de toute mon'afI’ec— veux et niece, et vous supplie très hum- tion : et sur ceste verité, je vous baise niille\ blement vous ressouvenir que vous m'a— Pois, mon cher et brave Roy. » `