Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/134

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
113
DE HENRI IV.


I je ne puis rien adjouster pour ce regard, sinon qulil faudra mettre peine de recouvrer, à la premiere promotion que fera Sa Sainctete (que l°0n dict ne debvoir passer llannee saincte‘), `ce que nous nlavons peu obtenir en ceste derniere. Sur quoy j’ay escript aimon ambassadeur vous faire entendre ma'v01a¤té, bienmarry de Texclusion des dicts s" Seralin et Lomelin, auxquels je sçay leur debvoir une recompense i tres signalée pour les tres Hdelles services que j’en ay receus, et vous asseureque je ne seray content que je ne les en ayerendus jouissans, comme je vous prieile leur dire. J'ay bien considere le langage que _ vous a tenu Sa Sainctete, tant sur le mariage de ma sœur 2., que sur l’edict que j’ay faict pourmaintenir mon Royaulme en rpos ; et fes- ' pere que le temps luy fera cognoistre que les asseurances que vous luy aves donnees de mon intention enl’un et en l’autre faict sont `plus veri- — tables qu’e les rapports qui luv -en ont este faicts àmon desadvantage,, louant grandement la response que vous luy aves faicte en particulier, comme j’ay faict celle que vous et le cardinal d’Ossat luy aves laicte ` ensemble, sur la grande plainete qu’Elle vous a pfaicte du. dict edict, _ ainsy que vous verres plus particulierement parla lettreique _j’adresse _. à tous deux, par laquelle vous entendresi aussy mon intention sur le faict du marquisat de Saluces. Par tant je ne vous en` l’eray redicte. e vous sçay bon gré de ce que pareillement vous aves faiet en faveur de ma cousine la princesse. de Conty, laquelle je vous prie de continuer dlassister en la justice de la 'cause qu’elle poursuiet, et me_ mander par quels movens je puis acquerir leicardinal d’Est :, car je seray bien ayse d’y_ entendre, pour l’all’ection que `ceux’dei._ce nom ont tousjours - portee à ceste Couronne, et=les bonnes parties que jlay entendues estre en la personne .du dict cardinal. Au reste, mon Cousin, je ne veux à obmettre à vous remercier de là faveur et assistance que j’ay sceu par le cardinal i d`()ssat que vous lui aves despartie depuis sa promo- il ‘ C’est-à-dire lîannee du Jubilé. d’autre prêtre que son Iirère naturel, l'ar- ’ Cette princesse etait restée protes- chevêque de Rouen, q_ui, après s’y être tante ; et pour la marier au duc de_ Bar, refuse, avait enfin celebre le mariage dans . catholique, le Boiqifavait pu trouver la chambre de _S. M. . LETTRES DE HENRI IV. V . 15 I