Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/138

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' ÃDE HENRI 117 que pour donner ordre_ à quelques allaires pour lesquels ceux de mon conseil m’ont f’aict sçavoir que ma presence estoit necessaire ; de sorte que je les ay appellez icy, et crois qu’ils auront resolu ce qu’ils doibvent faire, dans quatre ou cinq jours ; au moyen de quoy je fais estat dieu partir dedemain en- huictfjoursi pour aller à Blois, où je ne nrarresteray que trois ou quatre jours, tant-j’ay’d’envie de gagner. Moulins et nfapprocher de Lyon, pour favoriseules ailaires que vous sçavés que _j’ay du costé d’Italie ‘. Depuis que je suis en ce lieu j’y’ay receu le nonce ordinaire du Pape, qui est evesque de Modene, que j’ay trouvé fort honneste et sage prelat, Yambassadeur_d`_Espagne, qui est Jehan-Baptiste de ’Tassis qui est assez cogneu en ce Royaume, lequel’m`a\presenté une lettre de son Roy et m’a donné toute asseu- ` rance de sa volonté à.l’obser_vation. de la paix. J’ay veu aussyle cheva- ‘ lier Berthon, que le duc de Savoie a faict son ambassadeur, qui prend i D bien de la peine à faire l’amb’assadeur. Jiay despuis veu le general des Cordeliers, à present patriarcque de Constantinople ; que j'ay trouvé tousjours luy ~mesme, c’est à-dire tres habile homme, et qui n’est apprentif au mestier qu’il liaictü'; mais je n’ay encores rien appris d'eux, ‘ sur quoy je puisse asseoir fondement, de sorte que _tout ce que je 'vous puis mander pour ceste heure est que le dict duc de Savoie a plus grande enviede recompenser que de rendre le marquisat de'Sa— luces, que Sa Saincteté seroit bien aise que nous en peussions tomber daccord, aflin de n’avoir point lapeine de nous juger. Mais, je ; i ne vois pas que je puisse avoir bonneurà composer, que premiere- ment mon Royaume et moy n'ayons esté reintegrez en ce dont nous avons esté spoliez ; qui sera la response- que `aura de moy le dict patriarcque, si vous’ne me donnés aultre conseil. Je prie Dieu, mo_n Cousin, qu’il vous tienne en. sa saincte et digne garde. Escript-à Fon— tëliïlebleau, le xyfjoup dg mgiy 1599.. p HENRY. - i ‘ ( i p ne snurvxrtn. ' ' L'aflÈaire du marquisat de Saluccs, le principal soin dela `politique française. dont le duc de Savoie s'était emparé, _—’ Personne n'avait plus `ellicacement ' comme il a été dit ci dessus. C`était alors`- contribué que lui à la paix de Vervins. /