beaucoup de seigneurs es pays de 'vostre obeïssance, lesquels ayant
esté aultrefois traictez de pareille riguetu que le dict prince d’Es—
pinoy, jouissent maintenant non seulement de leurs biens, mais
encore sont accreus et augmentez en honneurs et dignitez. Que si le.
dict prince a failly pour s’estre retiré en ce Royaume du temps de feu
mon frere le duc `d’Anjou, il a' par son long exil expié sa faulte, à.
laquelle ses enfans n’ont point participé ; et pour ce que c’est chose
que _j'ay tres à cœur, j'ay commandé au dict comte de Lude de m’en
É rapporter resolution, la quelle par tant je vous prie, mon frere, luy _
donner telle que je 'la doibs attendre de la bonne volonté que vous
demonstrés de desirer mon contentement ; vous asseurant, qu’oultre
que cestexemple servira d’attirer davantage le cœur de vos subjects
à vostre obeîssance, je tiendray le plaisir que vous me ferés en ceste
endroict à une obligation particuliere, de laquelle je me revancheray
en aultre occasion quand elle se presentera, ainsy que le dict comte
de Lude vous dira plus amplement : sur lequel me remettant, je
prie Dieu, mon frere, qu’il vous ayt en sa tres saincte et digne garde.
Escript a Fontainebleau, le V1`]8 d’octob’re 15gg.`
B Vostre bon frere, '
_ HENRY. _
i, [1599.]-- 8 ocroear.,
Cop. — B. N. Suppl. fr. Ms. 1009-2. (D’après Tautographe qui était dans iecabinet
,, " j de M. de Mandajors.)
_ . CONNETABLE.] `
Mon comperei, Je vous remercie .de vostre belle i chienne', que
111011 cousinle duc de Biron m’a presentée de vostre part ; laquelle
aussy tost j’ay envoyée a maclamoiselle d’Entragues, qui l’a receue
comme _le merite iceluy qui me l’a donnée et sa beauté ; et à l’instant
' Voyez ci dessus la lettre du 1“ octobre. i
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LETTRES MISSIVES
