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DE HENRI IV.


et propositions sont les mesmes et semblables qu’estoient celles que faisoient jadis le feu cardinal de Lorraine auifeu Roy en laiville de Lyon, retournant de Poulogne, tendant à ce remuement d'Estat. Nous avons obtenu la paix tant desirée, Dieu mercy, laquelle nous couste trop pour la commettre en troubles. Je la veux continuer, et chastier exemplairement ceux qui voudroient apporter l’alteration. Je suis vostre Roy legitime, vostre chef ; mon Royaume en est le corps ; vous avéscest honneur d"en estre membres, d’obeîr, et d’y apporter la chair, le sang, les os et tout ce qui en despend. Vous dictes que vostre parlement seul en ce Royaume est demetué en fobeïssancede son ' Roy, et par tant que ne devés avoir pire condition que le parlement de Paris et Rouen, qui, devant lesdesbordemens et orages de la . Ligue, se sont devoyez. Certes, ce vous a este beaucoup d’heur ; mais aprés Dieu, il en faut rendre louange, non seulement à vous autres, qui n'avés eu faute de mauvaise volonté pour remuer comme les autres, mais à feu mons' le mareschal de Matignon, qui vous tenoit la bride ' courte, qui vous en a etnpesche. Il y a longtemps qu’estant seulement roy de Navarre, je cognoissois des lors bien avant vostre maladie ; _ mais je niavois leslremedes en main ; maintenant que je suis Roy de France, _je_les connois encore mieux, et ay les matieres en main pou1 y remedier et en faire repentir ceux qui voudront s’opposer. à mes commandemens. lay fait un edict, je veux qu’il soit gardé ; et quoy que ce soit, je veux estre obey ; bien vous en prendra si le faites. Mon chancelier vous dira plus en plein ce que est ma volonté. ‘ ` 1599. -L 3 NOVEMBRE.-- II""., il Cop.i=— B. N. Fonds Fontette, portel`.`VI, pièce ll'7. ‘ ( LA REPONSE- DU ROY AUX DEPPUIEZ DE THOLOSE, I ' roucumr LA vznmmmou nn x. m>m1— ma Mures. . Le Roy parlant à messieurs les depputez de Tholose auxquels il donne audience le mesme jour, entre aaltre chose leur dict en colere : C'est chose cstrange que ne pouvés chasser vos maulvaises volontez.